La vente de son véhicule assortie d’une option de rachat est un moyen de faire face à un besoin urgent de trésorerie. Mais la facture est généralement salée.
La vente à réméré est un outil bien connu dans la sphère immobilière. Elle permet de céder un bien en bénéficiant d’une faculté de rachat au terme d’une période convenue. Proche du prêt sur gage, elle a l’avantage d’offrir des solutions de trésorerie pour les besoins urgents.
Au cours des dernières années, ce mécanisme a aussi été étendu à l’automobile. Là encore, le principe est simple. Le propriétaire vend son véhicule en échange d’une somme d’argent, avec la possibilité de le racheter au terme du contrat.
Rapidité et discrétion
Les promoteurs de la vente à réméré mettent en avant deux avantages : la rapidité et la discrétion. L’opération se traite aussi rapidement qu’une vente classique d’automobile. Nul besoin ici d’attendre l’aval d’un établissement de crédit comme avec un crédit traditionnel.
La discrétion est aussi de mise, la transaction pouvant se faire avec une totale confidentialité.
Pour les personnes ayant des difficultés passagères (par exemple dans l’attente d’une rentrée d’argent), la vente à réméré semble donc une solution intéressante.
Un coût souvent dissuasif
La médaille a malgré tout un revers. Le coût de l’opération apparaît en effet très élevé. L’exemple de contrat sur 3 mois donné par la société Fineocar en témoigne.
Pour une Audi A6 vendue 14.503 euros, la société facture 180 euros de frais, 540 euros d’avance sur le stationnement et 783 euros d’intérêts (0,6% par mois) et d’assurance (1,2% par mois). Ainsi, le vendeur ne reçoit réellement « que » 13.000 euros.
A l’issue des trois mois, le vendeur peut abandonner son véhicule (qui sera alors revendu par la société). Il peut aussi le racheter au prix de 15.280 euros.
Si tel est le cas, cette avance de 13.000 euros lui coûtera 17,5%... pour un trimestre. En prolongeant l’option jusqu’à 6 mois, le taux baissera un peu (les frais de dossier n’étant pas refacturés). Mais à 13,6% par trimestre selon nos calculs, il demeurera important.
Bien entendu, ce coût est plus mesuré pour des véhicules prestigieux (moins de 7% sur le trimestre avec une Porsche 911). Mais il grimpe à plus de 28% avec une voiture de grande série (Peugeot 407 vendue autour de 6.000 euros).
Une solution de dernier recours
Les propriétaires en capacité de négocier une facilité de trésorerie auprès de leur banque ont donc tout intérêt à explorer cette piste en priorité. La vente à réméré de son automobile n’est raisonnablement à envisager que lorsque tous les autres moyens de financement à court terme ont été épuisés.
Source : Fineocar (exemple avec une Audi A6) | |
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Montants | |
Prix de vente | 14.503 € |
Frais | -180 € |
Stationnement | -540 € |
Intérêts et assurance | -783 € |
Montant reçu | 13.000 € |
Option de rachat | 15.280 € |