Inflation, guerre en Ukraine : le budget des ménages va encore s’alourdir

Inflation, guerre en Ukraine : le budget des ménages va encore s’alourdir
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Déjà impactés par l’envolée des prix du carburant ces dernières semaines, les Français vont devoir faire face à des hausses de prix au printemps.

Inflation, guerre en Ukraine : le budget des ménages va encore s’alourdir
Crédit photo © Reuters

Sous l’effet de la guerre en Ukraine, l’inflation des prix en France (3,6% en février en glissement annuel) devrait continuer de grimper et se faire rapidement ressentir sur le porte-monnaie des ménages.

Du côté des stations-service, l’explosion des cours du pétrole s’est traduite par un nouveau record des prix à la pompe la semaine dernière, avec un litre de gazole en hausse de plus de 3 centimes sur sept jours. Et il promet encore de grimper cette semaine alors que le baril de Brent a dépassé ce mercredi la barre des 110$, à un plus haut de 2014.

Des prix à la pompe élevés partis pour durer

Dans ce contexte de guerre inédit, les prévisions d’évolution des prix de l’essence à moyen terme restent un exercice délicat, concèdent les analystes du marché de l’or noir.

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Avec un conflit qui promet de s’étirer, une poursuite de la hausse des cours est loin de pouvoir être écartée, et l’addition du plein d’essence devrait demeurer particulièrement salée au printemps, préviennent-ils. D’autant que contrairement aux factures d’énergie, le ministre de l’Economie se déclare opposé à toute instauration d’un "bouclier tarifaire" : les ménages ne devront donc pas compter sur un tel coup de pouce.

+3% à prévoir en moyenne pour le caddie

Autre poids à prévoir dans le budget quotidien : les prix de l’alimentation dans les supermarchés devraient encore s’apprécier en avril. Les négociations commerciales annuelles entre les industriels et la grande distribution ont pris fin hier sur une augmentation moyenne « aux alentours de 3% cette année, contre 0% en 2021 », rapporte la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) au Parisien.

Mais cette hausse peut atteindre facilement 4% chez certaines enseignes, laquelle devrait être « sûrement » répercutée dans les rayons des supermarchés, prévient la fédération.

Avec la flambée des cours des matières premières agricoles, ce sont les produits de base comme les pâtes et les céréales, les huiles végétales, le lait, le sucre ou encore le café - des denrées sur lesquelles les hausses de prix sont déjà constatées depuis plusieurs mois - qui sont en premier lieu concernés par ces augmentations négociées.

Gaz et électricité : plafond des prix jusqu'à la fin de l'année ?

Enfin, du côté des factures d’énergie, les mesures de plafonnement et de gel des tarifs réglementés décidées par le gouvernement devraient encore épargner pour quelque temps les foyers français de la flambée du gaz conflit russo-ukrainien.

Initialement adopté pour une période courant jusqu’à la fin du mois de juin, ce bouclier tarifaire pourrait être prolongé jusqu’à la fin de l’année 2022 : c’est en tout cas ce que souhaite le ministre de l’Economie pour protéger le pouvoir d’achat des ménages. En dehors de cette option, et à quelques semaines de la présidentielle, l’exécutif, qui se concentre sur la réponse à apporter aux filières industrielles particulièrement impactées par la guerre en Ukraine - n’envisagerait pas d’adopter de nouvelles mesures exceptionnelles à grande échelle afin de soutenir le porte-monnaie des particuliers.

Une source du Monde à Bercy rapporte, dans un article de l’édition du 2 mars, que « le rôle de l’Etat, en période de crise, est de protéger les plus faibles. Mais on ne pourra pas protéger 100% des Français », soulignant le budget public conséquent – 15 milliards d’euros – déjà consacré depuis l’automne à la protection du pouvoir d’achat des Français (bouclier tarifaire, indemnité inflation, chèque énergie).

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