Frais bancaires : une note particulièrement salée en 2022

Frais bancaires : une note particulièrement salée en 2022

D'après le comparateur en ligne Panorabanques, les grilles tarifaires des banques françaises sont en hausse de 1,5% en moyenne par rapport à 2021. C'est la plus forte augmentation relevée par l'enquête du spécialiste depuis 2017.

Frais bancaires : une note particulièrement salée en 2022
Crédit photo © Panorabanques

L’étude annuelle de la plateforme Panorabanques sur les frais bancaires confirme la tendance observée par celle de l’association CLCV publiée au début du mois : les tarifs des établissements continuent de grimper en 2022, selon l’analyse des grilles réalisées auprès de 146 banques en France métropolitaine, néobanques incluses.

D’après l’enquête du comparateur en ligne, après deux années de hausses modérées, l’inflation des frais bancaires a repris de plus belle : les Français vont payer en moyenne 219,9€ cette année, soit 1,5% de plus qu’en 2021 – et la plus forte hausse enregistrée depuis 2017.

Jusqu'à 270€ de frais bancaires selon les profils

Derrière cette moyenne, les disparités restent fortes entre les établissements, mais aussi entre les différents profils de consommateurs. Ce sont les inactifs de 51 à 65 ans qui doivent honorer la note la plus salée : pour ceux-ci, les frais bancaires s’élèvent en moyenne à 293€.

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Ils sont suivis de près par le profil des actifs CSP+ âgés de 26 à 50 ans, qui paient 270€. Les jeunes, cible choyée des banques et dont les services sont plus limités, bénéficient toujours des tarifs les moins élevés, à 79€ en moyenne.

Les autres profils (actifs, inactifs/26-50, 51-65 ans) enregistrent des frais bancaires moyens compris entre 217€ et 262€.

Les prix flambent du côté des opérations ponctuelles

Ce sont les opérations occasionnelles, telles que les virements en agence et les envois de chéquiers en recommandé, ainsi que les frais de tenue de compte et les cartes bancaires, qui affichent les hausses les plus importantes.

D’autres lignes de facturation en revanche, comme l’abonnement à la gestion du compte sur internet (« de rares irréductibles les facturent encore », relève l’étude), les commissions d’intervention ou encore les lettres d’information pour compte débiteur non autorisé, sont stables.

Frais de tenue de compte : près de 20€ par an

Dans le détail, les frais de tenue de compte, en hausse de 6%, sont parmi les opérations qui augmentent le plus dans les grilles tarifaires des établissements, avec un montant moyen passé de 18,2€ à 19,3€ en un an : 35 banques du panel les ont augmentés et 2 banques se sont mises à en facturer. Seuls deux établissements, Banque Palatine et le Crédit Mutuel Océan, les ont baissées, et plus que 19 n’en facturent pas, dont les banques en ligne.

Les virements en agence ont pour leur part crû de 9,5% en 2022, passant de 4,2€ à 4,6€ : leur augmentation est constatée chez 48 banques du panel, tandis qu’aucune ne les a baissés.

Les prix des retraits flambent

Du côté des retraits "déplacés", c’est-à-dire ceux réalisés dans un établissement différent de celui du consommateur, les prix ont explosé de 39%, d’après Panorabanques, qui prend en compte deux éléments dans ce calcul : le nombre de retraits déplacés gratuits par mois, et le prix unitaire des retraits au-delà de cette gratuité.

Ainsi, pour quatre retraits déplacés gratuits par mois, le coût moyen annuel est de 12€ en 2022, contre 8,6€ en 2021 – pour l’essentiel, cette hausse des prix provient du fait que 24 banques ont réduit le nombre de retraits déplacés gratuits par mois.

L'écart se réduit entre les cartes à débits différé et immédiat

Enfin, le coût de la carte bancaire, qui représente près de 30% des frais annuels supportés par les consommateurs, affiche une hausse de 1,3% à 62,7€, sous l’effet de plusieurs hausses : la hausse des CB à débit immédiat (+2,8%, à 43,5€), constatée auprès de 62 établissements, et une légère augmentation de celles à débit différé (+0,7%, à 43,5€), relevée dans 38 banques.

Panorabanques relève que la différence de prix entre CB à débit différé et débit immédiat tend à s’estomper depuis plusieurs années, en raison de la baisse progressive de la première (-0,2% en 2020 et -0,7% en 2021).

Pour la première fois, ces cartes sont même moins chères que celles à débit immédiat dans près d’une vingtaine de banques. C’est notamment le cas dans les banques du Groupe Crédit du Nord, à la Banque Populaire du Nord, au Crédit Agricole Ille et Vilaine ou encore à la Caisse d’Epargne Côte d’Azur.

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