Automobile : les taxes pèsent de moins en moins lourd...

Automobile : les taxes pèsent de moins en moins lourd...
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Depuis 10 ans, la pression fiscale s'est relâchée

Automobile : les taxes pèsent de moins en moins lourd...
Crédit photo © Reuters

L'automobiliste est-il une vache à lait ? Beaucoup le pensent... Les derniers chiffres de l'Automobile club association (ACA) vont d'ailleurs dans ce sens. Le rapport sur le budget moyen du conducteur en 2012 montre en effet que sur 100 euros dépensés, l'automobiliste a réglé environ 25 euros de taxes, alors qu'un produit de consommation courante est généralement taxé à hauteur de 16% de son prix TTC.

3 à 5 points de moins en 10 ans

En reprenant quelques données historiques, on s'aperçoit toutefois que la pression a diminué au cours des dernières années. Pour un véhicule diesel, la part de taxes était de 24,33% en 2012, contre 24,65% en 2011... et 27,42% en 2002. Même tendance pour les véhicules essence avec 25,32% de taxes en 2012 après 25,56% en 2011 et 30,63% en 2002. En dix ans, le taux de taxation a donc reculé de 3 à 5 points selon le type de voiture.

D'où provient cette moindre pression ? Dans le détail, il apparaît que les taux de taxation de la plupart des postes (achat, assurance, entretien...) sont restés stables. Seul le carburant fait exception et permet d'expliquer la baisse générale de la pression fiscale. En 2002, les taxes comptaient pour 73,5% du budget essence TTC d'un automobiliste. Aujourd'hui, le chiffre est de 55%. Côté gazole, la part de taxe dans l'enveloppe dédiée au carburant est passée de 66% à 47%.

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Un budget qui augmente néanmoins

Cette moindre taxation du carburant, alliée à une baisse des consommation moyenne et des distances parcourues, a d'ailleurs permis de compenser la hausse des prix HT à la pompe et de contenir le budget carburant TTC des automobilistes. En dix ans, il a reculé de 5,5% (essence) à 9,6% (diesel).

Certes, cela n'a pas empêché une hausse du budget global de l'automobiliste. Depuis dix ans, il a enflé de 12,7% pour un véhicule diesel et de 33% pour un véhicule essence. Mais cette inflation tient moins à la pression fiscale qu'à la hausse des prix HT de divers postes, comme les frais de garage ou le coût du véhicule (achat moins revente). Il est à cet égard intéressant de noter que pour un véhicule diesel, l'automobiliste type paie le même montant de taxes qu'il y a dix ans (1.945 euros), en dépit d'une hausse de son budget HT (passé de 5.146 à 6.046 euros)...

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