Taux d’intérêt légal : un nouveau mode de calcul à partir de 2015

Taux d’intérêt légal : un nouveau mode de calcul à partir de 2015

L’objectif est de mieux prendre en compte la réalité économique. Avec sa formule actuelle, ce taux de référence pour les indemnités de retard offre en effet un crédit quasi gratuit

Taux d’intérêt légal : un nouveau mode de calcul à partir de 2015
Crédit photo © Reuters

A 0,04% pour 2014, le taux d’intérêt légal permet à l’heure actuelle de bénéficier d’un crédit pratiquement gratuit. C’est notamment le cas pour ceux qui sont soumis à des indemnités de retard. Mais les choses vont bientôt changer.

De nouvelles références

Afin de mieux tenir compte de la réalité économique (et des contraintes de refinancement de ceux à qui de l’argent est dû), le gouvernement a décidé de corriger le tir. Concrètement, une ordonnance a été publiée ce week-end au Journal Officiel, qui prévoit une modification du calcul de ce taux de référence à partir de 2015.

Première évolution à venir, le taux ne sera plus fonction du coût de financement de l’Etat à 13 semaines car les taux de marché au plancher ont entraîné le taux d’intérêt légal à la baisse jusqu’à son niveau actuel quasi nul. Un décret précisera la nouvelle règle mais on sait déjà que le taux d’intérêt légal sera lié à un taux de référence (Banque centrale) mais aussi au coût de refinancement des créditeurs, selon leur catégorie.

A lire aussi...Comptage

Un taux spécifique pour les particuliers

Le futur taux légal comportera en effet une autre grande nouveauté puisqu’il y aura à l’avenir... deux taux. Le premier concernera les particuliers et le second les autres catégories de créanciers (entreprises notamment). Cette évolution a été voulue afin de ne pas pénaliser les particuliers créanciers, dont le coût de refinancement est supérieur à celui des entreprises.

Enfin, toujours dans le but de mieux refléter la réalité économique, le taux d’intérêt légal ne sera plus ajusté de manière annuelle mais à un rythme semestriel.

Si les particuliers bénéficiant d’indemnités de retard vont à coup sûr profiter de cette réforme, il est à noter que l’Etat aura aussi à y gagner. Un dispositif permet par exemple de fractionner le règlement de droits de succession en contrepartie du paiement d’intérêts sur la base du taux légal. Aujourd’hui, cela aboutit à un crédit gratuit. Avec la nouvelle règle, le coût va à l’évidence augmenter.

©2014-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Quotidien

Chargement en cours...

Toute l'actualité