La revalorisation "automatique" du Smic au 1er janvier portera son niveau à un peu plus de 1.600 euros brut par mois.
Selon les dernières données de l’Insee relatives à l’inflation du mois de novembre (+2,8%), la revalorisation du salaire minimum atteindra 0,9% au 1er janvier en vertu de la règle d’actualisation automatique annuelle basée sur l’inflation.
Cette hausse, supérieure aux premières estimations, correspond à un peu moins de 14 euros brut par mois par rapport au niveau actuel du Smic à 10,48 euros brut horaire et 1.589,47 euros mensuels, qui avait été déjà revalorisé en octobre. Il passera ainsi à 1.603 euros bruts mensuels et 10,57 euros brut de l’heure au 1er janvier.
En cumulé sur un an, l’augmentation du Smic devrait ainsi atteindre 3,1%.
L’automatisation annuelle du niveau du Smic s’appuie sur deux critères : l’inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain annuel de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).
Mais ce dernier indicateur se révélant négatif cette année (+1,5% pour le SHBOE, hausse annuelle constatée en septembre, inférieure à celle de l’inflation à 2,3%), seul celui de l’inflation est donc pris en compte dans son calcul.
Pas de hausse supérieure à la revalorisation légale
A noter que le gouvernement peut également décider de procéder à une augmentation supérieure à ce niveau de revalorisation automatique, mais cette décision reste rare, et Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a confirmé jeudi 15 décembre que le gouvernement ne procèderait pas à ce "coup de pouce" supplémentaire en janvier prochain.
« Nous avons fait le choix, depuis le début du quinquennat, d’augmenter le pouvoir d’achat en augmentant la prime d’activité [et] en supprimant certaines cotisations, pour augmenter le revenu sans peser sur le coût du travail, ce qui peut détruire des emplois. C’est ce constat qui nous amène à suivre [les] économistes spécialistes du Smic, qui ne recommandent pas un coup de pouce », a-t-elle déclaré sur CNews.