- 14
Comme l’a indiqué Edouard Philippe, les pensions de base ne seront relevées que de 0,3% en janvier. Soit bien moins que la revalorisation théorique liée à l’inflation.
Après les gels des dernières années et la hausse de CSG de janvier 2018, les retraités vont certainement avoir le sentiment de faire à nouveau les frais des politiques d’économies. Dans un entretien au Journal du dimanche, le Premier ministre, Edouard Philippe, a en effet annoncé une très faible revalorisation des retraites en janvier prochain : +0,3%.
Bien moins que l’inflation
En théorie, la règle votée l’hiver dernier prévoit une revalorisation au niveau de l’inflation moyenne des 12 derniers mois. Au vu de l’inflation constatée jusqu’ici (1,7% en 2018) et des diverses prévisions, les retraités pouvaient donc espérer une hausse des retraites de base de 1,2% à 1,9%.
Mais le gouvernement dit être contraint de faire de nouvelles économies face à une croissance qui sera moins robuste qu’espéré. Les retraités seront donc mis à contribution. Certes, comme le souligne Edouard Philippe, il ne subiront pas de ponction supplémentaire. Il n’empêche qu’avec le retour de l’inflation, cette faible revalorisation va automatiquement constituer un manque à gagner et amputer leur pouvoir d’achat.
Pas de meilleure nouvelle du côté de l’Agirc-Arrco
Les retraités ne pourront pas non plus espérer se rattraper avec les retraites complémentaires. De fait, depuis l’accord de 2015, les pensions de l’Agirc-Arrco sont revalorisées en novembre au niveau de l’inflation (prévision de l’Insee) moins un point.
La dernière prévision d’inflation de l’Insee pour l’année étant de 1,6%, les retraites complémentaires ne devraient donc augmenter que de 0,6% en novembre.
Exemple
Un retraité ayant une pension globale composée aux deux tiers par le régime de base (l’Agirc-Arrco apportant le reste) verra sa retraite de base augmenter de 0,3% en janvier et devrait obtenir 0,6% de plus en novembre sur sa retraite complémentaire. En janvier 2019, il devrait donc percevoir au total 0,4% de plus qu’en janvier 2018. Une hausse qui sera loin de compenser l’inflation.