Liasse, botte, brique… : connaissez-vous le vocabulaire des billets de banque ?

Liasse, botte, brique… : connaissez-vous le vocabulaire des billets de banque ?

Au-delà des termes d’argot désignant l’argent au sens large, les billets peuvent aussi être évoqués de différentes manières selon leur conditionnement. Tour d’horizon…

Liasse, botte, brique… : connaissez-vous le vocabulaire des billets de banque ?
Crédit photo © iStock

Blé, oseille, fric, maille… Les termes d’argot ne manquent pas pour désigner l’argent. Le grand public connaît d’ailleurs la plupart de ces mots devenus courants. En revanche, il ne sait pas toujours que certains termes bien précis caractérisent les billets de banque selon leur conditionnement.

La liasse

Une liasse définit généralement un paquet de papiers (comme la liasse fiscale) sans plus de précision sur la quantité. Mais dans le cas des billets de banques, l’usage du mot est plus restrictif puisque la liasse concerne un ensemble de 20 billets de même valeur.

Ainsi, une liasse de billets de 20 euros vaut 400 euros alors qu’une liasse de billets de 500 euros vaut 10.000 euros.

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Pour assembler les liasses, on utilise des bracelets.

La botte

Le mot "botte" est moins souvent utilisé que le mot "liasse", mais il a aussi un sens bien particulier en matière de conditionnement des billets. L’usage veut que la botte comporte 100 billets.

Sa valeur peut donc aller de 500 euros (billets de 5 euros) à 50.000 euros (billets de 500 euros).

L’assemblage se fait ici à l’aide de ganses.

La brique

Lorsque 10 bottes sont réunies, on obtient une brique. Cette dernière regroupe donc 1.000 billets, dont la valeur peut varier de 5.000 euros à 500.000 euros.

Le nom provient tout simplement de la ressemblance avec une brique de maçonnerie. Selon les règles préconisées par la Banque de France en matière de remise d’espèces, les paquets de 1.000 billets doivent être identifiés par une coiffe placée au-dessus. En fonction de sa couleur, cette coiffe permet de déterminer immédiatement la valeur des billets, qui sont maintenus à l’aide d’un cerclage. Le poids d’un billet étant légèrement supérieur au gramme, une brique pèse un peu plus de 1 kg.

Il est à noter que par extension, le terme "brique" a aussi désigné par le passé une somme de 10.000 francs. Pour en comprendre la raison, il faut remonter aux anciens francs, avant 1960. Un tas de 1.000 billets de 1.000 francs valait alors 1 million de francs. D’où l’association immédiate dans l’esprit du public : 1 brique = 1 million de francs.

Avec le passage au nouveau franc en 1960, l’usage est resté. Mais compte tenu du taux de conversion (1 nouveau franc pour 100 anciens francs), la brique a vu sa valeur passer à 10.000 nouveaux francs (soit toujours 1 million d’anciens francs).

Bien entendu, avec l’arrivée de l’euro en 2002 et la disparition du franc, l'utilisation du mot brique est tombée en désuétude.

Le cash résiste...

Malgré le développement toujours croissant des modes de paiement dématérialisés - et en particulier pour les petits montants via le sans contact - les espèces ne sont pas encore prêtes de disparaître ! A fin 2019, dernière étude en date de la Banque centrale européenne (BCE), le cash représentait encore plus des deux tiers des transactions de la zone euro (73%), et plus de la moitié (59%) de celles enregistrées en France.

Les distributeurs automatiques d'argent, cependant, sont de moins en moins nombreux sur le territoire, selon un rapport de la Banque de France daté de juin 2022 : la France en comptait un peu moins de 47.900 à la fin de l'année dernière, contre près de 52.700 en 2018. Mais le réseau des points de retrait n'enregistre au total qu'un fléchissement de 2,6% car il tend à se diversifier car les services privatifs de retrait d'espèces proposés chez les commerçant, appelés "cash in shop", ont pour leur part augmenté de 12%. On en comptait

Le rapport de la Banque de France a comptabilisé 25.949 "cash in shop" à fin 2021, en progression de plus de 3% sur un an. Proposés principalement dans les zones rurales, éloignées de distributeurs automatiques, ils permettent aux consommateurs de retirer des espèces auprès d'un commerce partenaire de leur réseau bancaire.

Le groupe de travail de la Banque de France a recensé à ce titre les points Nickel de BNP Paribas, les relais CA du Crédit Agricole, les points relais du Crédit Mutuel, ainsi que les différents points de contact de La Banque Postale (bureaux de poste sans distributeur de billets, agences postales communales et intercommunales, relais poste commerçants).

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