Les tarifs des gardes d'enfant augmentent modérément

Les tarifs des gardes d'enfant augmentent modérément
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La hausse des prix de ces prestations et de celles des assistantes maternelles reste inférieure à l'inflation. Les disparités régionales sont fortes.

Les tarifs des gardes d'enfant augmentent modérément
Crédit photo © Reuters

La rentrée des classes n’échappera pas – encore – à l’inflation des prix des gardes d’enfant. Pour la cinquième année consécutive, les tarifs relevés de ces aides à domicile par le site Yoopies sont à la hausse : les prix des gardes d’enfant enregistrent +1,18% par rapport à 2020, et ceux des assistantes maternelles de 0,84%.

C’est en Corse qu’il est plus cher de faire garder ses enfants par une assistante maternelle : le tarif moyen s’élève à 4,48€ par heure et par enfant. Et dans les Pays de la Loire que les tarifs sont les plus abordables à 3,62€.

En ce qui concerne les gardes à domicile, l’Ile-de-France demeure la plus onéreuse de France à 9,51€, devant la région Paca et la Bretagne (9,45€ et 9,4€), tandis que ces prix tombent à 9€ dans les Hauts-de-France.

Loyers et démographie pèsent sur les prix

Ces disparités régionales s’expliquent par la dynamique des bassins d’emplois et la démographie : en région parisienne, la tension entre l’offre et la demande est particulièrement forte, le personnel y est plus rare comparé au nombre d’habitants.

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L’immobilier a également un impact sur ce marché : plus les loyers sont élevés, plus les surfaces moyennes des occupants sont basses, moins les assistantes à domicile peuvent accueillir d’enfants.

Les augmentations tarifaires sont toutefois moins élevées que le niveau actuel de l’inflation (+1,5% en annuel au mois de juillet), et plus limitées que l’année dernière : la crise du coronavirus a changé le quotidien des Français, qui ont davantage fait appel à des solutions de garde familiales, et ont diminué le nombre d’heures de ces prestations grâce à la généralisation du travail.

L’instantanéité du crédit d’impôt, ce n’est pas pour tout de suite

La généralisation du crédit d’impôt "instantané" des services à la personne, qui permettra de ne payer que 50% du montant de sa facture, et sera mis en place à partir de l’année prochaine, devrait à terme permettre à davantage de foyers de s’offrir les services de garde d’enfants.

Reste que pour l’heure, ces derniers n’y sont pas éligibles, et qu’aucune date de mise en œuvre n’est encore fixée : les Français devront sans doute encore avancer l’intégralité du prix de la prestation jusqu’à l’automne 2022 et attendre jusqu’à plus d’un an pour se faire rembourser les montants éligibles au crédit.

Demande en baisse pour les aides aux devoirs

La crise sanitaire n’a pas non seulement affecté les assistantes maternelles et les gardes d’enfants à domicile : les demandes de prestation pour les aides aux devoirs accusent également le coup, en tout cas s’il l’on se rapporte aux données de l’un des acteurs du marché, Aladom.

Depuis le début de l’année, la plateforme enregistre une baisse de 20% des demandes pour l'aide aux devoirs (qui incluent plusieurs matières en primaire et au collège) ainsi qu’une réduction moindre pour les cours de langue.

A contrario, les prestations de cours scientifiques ont le vent en poupe depuis le début de l’année : +16% pour les demandes en mathématiques, et +106% en physique. D’après Aladom, ces hausses sont le résultat des difficultés rencontrés par les élèves dans ces matières en raison de l’enseignement à distance.

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