Les Français jugent sévèrement le bilan de Macron sur le pouvoir d’achat

Les Français jugent sévèrement le bilan de Macron sur le pouvoir d’achat
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Malgré ses mesures en faveur du budget des ménages, l'action du président sortant pour le pouvoir d'achat, thématique phare de la campagne électorale, est jugée négativement par 78% des Français.

Les Français jugent sévèrement le bilan de Macron sur le pouvoir d’achat
Crédit photo © Reuters

C’est la thématique prioritaire des Français de cette campagne présidentielle, et c’est avec la dette publique, celle sur laquelle le bilan du président de la République est le plus critiqué par ses compatriotes : les résultats d’un sondage Ifop-Fiducial pour le Journal du dimanche mené la semaine dernière auprès d’un panel représentatif de la population montrent que seuls 22% des Français ont une opinion positive du bilan d’Emmanuel Macron sur la question du pouvoir d’achat.

Seule la gestion des déficits fait pire, avec seulement 21% d’opinion favorable, alors que celle de la gestion de la crise sanitaire obtient 50% de satisfaction. Et c’est sur le terrain des relations extérieures que le président est jugé le plus positivement sa tenue des relations avec l’Union européenne atteint un taux de satisfaction de 61%, thématique pour laquelle il remporte le meilleur "score" parmi une quinzaine de sujets proposés (environnement, éducation-formation, immigration, laïcité, croissance, lutte contre les inégalités homme-femme…).

L'inflation a replacé le pouvoir d'achat au podium des priorités des Français

Le résultat de ce sondage n’est pas une bonne nouvelle pour le président sortant qui devrait officialiser sa candidature à un second mandat dans les prochains jours. Car après la santé (74%), le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat sera l’enjeu le plus déterminant des Français (70%) dans leur vote à la présidentielle, à égalité avec la lutte contre l’insécurité et la délinquance, devant l’éducation (64%), et la lutte contre le terrorisme (66%).

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Conséquence de la crise sanitaire, le pouvoir d’achat s’est imposé à la sortie de l’été comme le sujet crucial de la campagne électorale, et ce sans vraiment crier gare : l’envolée des tarifs de l’énergie, puis l’inflation générale des prix, concomitantes à l’assouplissement des restrictions sanitaires et à la reprise de la consommation, ont été rapides et leur ampleur sous-estimée.

Face à l’inflation galopante, le gouvernement a déployé en quelques mois un ensemble de mesures pour tenter de palier ses effets sur le budget des ménages : "bouclier tarifaire" de l’électricité et du gaz, prime de 100 euros, bonification du chèque énergie, ou encore revalorisation des indemnités kilométriques. En dépit de ces efforts, ce sondage montre que l’arsenal déployé est jugé insuffisant par la majorité des ménages.

Baisse du chômage, un sujet "important mais pas déterminant"

La crise du pouvoir d’achat a par ailleurs balayé au second rang d’autres préoccupations, encore prégnantes chez les Français il y a encore un an : la lutte contre le chômage, par exemple (tombé ce mois-ci à 7,4%) n’est considérée que par 54% des Français comme un enjeu incontournable dans leur vote à l’élection présidentiel, 41% le jugeant « important mais pas déterminant », et 5% comme secondaire. Elle tombe ainsi à la 8e place des préoccupations des Français pour la présidentielle.

La lutte contre le changement climatique – replacée au cœur des politiques publiques avec la pandémie – n’arrive qu’à la 10e place. Enfin, la question de la gestion de la dette, laquelle a bondi à plus de 116% du PIB au 3e trimestre 2021 - ferme la marche, à la 11er place. Seuls 35% des sondés la considèrent comme déterminante pour le choix de leur candidat à la présidentielle.

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