Le mois dernier, le ministre de l'Economie avait déjà annoncé que le dispositif se poursuivrait jusqu'à la fin du 2e trimestre. Cette annonce intervient alors que l'industrie agroalimentaire se montre toujours réticente à renégocier ses tarifs.
Sur le plateau de France 5, lundi 5 juin, le ministre de l’Economie a annoncé la prolongation des opérations "paniers anti-inflation" jusqu’à la fin 2023, une sélection de produits de base proposés par les grandes enseignes de la distribution alimentaire à des prix compétitifs.
M. Le Maire, qui avait déjà indiqué que ces dispositifs courraient jusqu’à la fin du 2e trimestre, a salué « l’engagement des distributeurs qui ont tous accepté de prolonger jusqu’à la fin de l’année 2023 l'opération du trimestre anti-inflation qui devait se terminer le 15 juin. C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs ».
Du côté de l’industrie, en revanche, le message passé par le ministre a été sans surprise beaucoup moins clément. Bruno Le Maire a, encore une fois, regretté que la réouverture des négociations avec la grande distribution – promise par « les 75 plus gros industriels de l’agroalimentaire » le mois dernier pour faire baisser les prix de certains produits dans les prochaines semaines – n’aille « pas assez vite ».
Name and Shame
Le ministre, qui accuse « certaines grandes multinationales » de « jouer la montre », a déploré qu’à date, seuls « deux ou trois » se sont pliés à l’exercice, et a menacé de recourir à la technique du "Name and Shame" en publiant la liste des mauvais élèves« avant la fin du mois de juin ».
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« Je rassemblerai les industriels de l'agro-alimentaire et les représentants des distributeurs dans les jours qui viennent », a-t-il par ailleurs précisé.
Les négociations vite. Plusieurs l'agroalimentaire montre. S'ils ne le font pas avant la fin du mois de juin, je publierais la liste de tous ceux qui ne jouent pas le jeu. #CàVous pic.twitter.com/ZEAMbXAl9K >— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire), via Twitter
La semaine dernière, M. Le Maire avait menacé d’utiliser « l’instrument fiscal » contre les industriels « pour rendre ce qu’ils doivent aux consommateurs ».
Accalmie de l'inflation
En mai, l’inflation française s’est tassée à 5,1%, une bonne surprise, alors qu’elle demeurait encore proche de 6% le mois précédent. L’accalmie a concerné l’énergie, les produits manufacturés et l’alimentaire, mais essentiellement les produits "premier prix" et de ceux de la grande distribution.
Ceux des grandes marques ont pour leur part continué de grimper, avec une hausse annuelle moyenne constatée de près de 13,5%, selon l’institut NielsenIQ qui réalise chaque mois pour franceinfo/France Bleu un relevé des tarifs dans les rayons des supermarchés sur un panier de produits de base.
