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Alors qu’il était similaire à celui des actifs en 2010, le niveau de vie moyen des retraités ne devrait plus en représenter que 70% à 85% en 2060, sous l’effet des réformes successives, selon l’Insee
De 1993 à 2014, les réformes ont été nombreuses en matière de retraite. L’impact cumulé à long terme vient d’ailleurs d’en être chiffré dans une publication d’Insee Analyses.
6 à 9 points de PIB en moins
Premier constat, les auteurs de l’étude notent qu’avec les règles encore en vigueur au milieu des années 1980, la charge des pensions aurait représenté 21 points de PIB en 2060. Du fait des réformes successives mises en place (jusqu’à la réforme de cette année et au dernier accord Agirc-Arrco), ce poids devrait en revanche retomber entre 12% et 15% selon les hypothèses de croissance (haute et basse) retenue par le Conseil d’orientation des retraites (Cor).
D’après le document, c’est surtout l’indexation sur l’indice des prix qui a un impact majeur, tout comme la modification des salaires pris en compte dans le calcul au moment de la liquidation (de 10 ans à 25 ans depuis 1993).
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L’effet de la croissance
Naturellement, ces règles plus dures devraient jouer en défaveur des retraités. Nettement inférieur à celui des actifs jusqu’aux années 1970, le niveau de vie moyen des retraités a progressivement rattrapé son retard jusqu’à devenir pratiquement similaire à celui des actifs en 2010.
Ceci étant, la tendance devrait s’inverser. Certes, les pensions à la liquidation devraient continuer à augmenter. Néanmoins, les pensions (indexées sur les prix et non sur la croissance) devraient évoluer moins vite que les revenus des actifs dans les années à venir. Et les auteurs d’ajouter que l’écart sera plus important en cas de forte croissance.
La pension moyenne distancée par le salaire moyen
Concrètement, en tenant compte de la composition des ménages (plus réduite chez les retraités), l’Insee estime que le ratio entre la pension moyenne (par membre du foyer) et le salaire moyen (par membre du foyer) devrait passer de 93% en 2010 à une fourchette de 67% à 80% en 2060, selon le scénario économique retenu.
Cette simulation reste toutefois partielle puisqu’elle ne prend pas en compte les revenus du patrimoine et l’impact des impôts directs. Or les retraités ont généralement plus de patrimoine et sont souvent propriétaires. En intégrant ces données, les niveaux de vie comparés (égaux en 2010) devraient donc être plus proches. Mais les retraités vont tout de même perdre du terrain avec un niveau de vie moyen (par membre du foyer) situé entre 70% et 85% de celui d’un actif en 2060.
