La réduction des dépenses, toujours au menu des ménages ces prochains mois

La réduction des dépenses, toujours au menu des ménages ces prochains mois
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L’inflation élevée continue d’affecter les comportements de consommation des Français.

La réduction des dépenses, toujours au menu des ménages ces prochains mois
Crédit photo © Boursier.com

Selon une étude de PwC France et Maghreb, entre 40% et 50% des ménages prévoient de réduire leurs dépenses dans les six prochains mois, et sur toutes les catégories de produits.

Les produits de divertissement pour la maison (livres, musique, jeux vidéo…) et électriques seront particulièrement impactés par ce recul de la consommation avec 46% et 48% des Français qui déclarent une diminution de leurs achats. En cette période inflationniste, 37% des consommateurs effectueront aussi des coupes dans les produits alimentaires, rapporte l’enquête.

La désaffection des produits bio se poursuit

Conséquence directe de l’évolution du taux d’inflation, près de la moitié des Français auront tendance à acheter des produits en promotion plutôt que de se tourner vers d’autres distributeurs (36%), d’autres marques moins chères (34%) ou encore vers les marques propres des distributeurs (29%). Ils auront aussi tendance à augmenter leurs dépenses pour des produits d’entrée de gamme.

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A contrario, ils baisseront leurs achats de produits bio et haut de gamme pour près de 40% d’entre eux, alors que les premiers ont déjà enregistré une baisse des ventes annuelle de 5% à fin octobre 2022, d’après l’institut IRI.

Baisse des volumes de vente de biens en fin d'année

Les résultats de l’enquête PwC, réalisée entre la fin octobre et le début du mois de novembre, tendent à montrer que la contraction de la consommation des ménages devrait se poursuivre au premier trimestre, alors que l’inflation ne devrait pas décélérer, repassée à 6% en janvier après 5,9% au mois de décembre – toujours concentrée sur l’alimentation (+13%) ainsi que l’énergie (+16%).

La forte hausse des prix a déjà pesé sur la consommation des biens des ménages Français, qui s’est affaissée à la fin de l’année : selon les dernières données de l’Insee, elle a baissé de 1,3% en volume en décembre, et de 1,7% pour les biens alimentaires et les produits manufacturés. Sur l’ensemble du 4e trimestre, la consommation des biens s’est contractée de 1,9%, et de 2,8% pour les seuls produits alimentaires.

Une nouvelle flambée dans les rayons à venir ?

D'après la dernière enquête de l'institut NielsenIQ pour 60 Millions de Consommateurs, l'inflation mesurée sur les produits de grande consommation a atteint 11,4% fin janvier* et devrait encore se poursuivre pour « atteindre probablement un pic à 15% en juin. Pour les ménages, cela représentera un surcoût moyen de 790€ à débourser par rapport aux mêmes courses de 2021 », relève l’institut.

La hausse générale des prix, constatée depuis un an, fragilise de plus en plus de ménages. Selon la même enquête, 45% des Français se déclarent ainsi pénalisés par l’inflation, soit 25 points de plus qu’en mai dernier.

De son côté, le gouvernement tente de rassurer sur l'évolution de l'inflation ces prochains mois. Sur BFM TV, ce lundi, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a exclu une flambée des prix des biens de consommation en mars, alors que la grande distribution négocie actuellement les tarifs dans les grandes surfaces avec les fournisseurs.

« Oui les prix de la grande consommation ont augmenté depuis novembre et nous allons rester à des niveaux très élevés pour tous nos compatriotes, [...] mais il n'y a aucune raison que ces prix s'enflamment à partir du mois de mars », a dit le ministre.

Bruno Le Maire a par ailleurs annoncé qu'il allait rencontrer dans les prochains jours les grands distributeurs « pour voir avec eux comment ils peuvent faire encore davantage pour protéger le pouvoir d'achat de nos compatriotes. »

Le gouvernement cherche à mettre en place un "panier anti-inflation" composé de produits de consommation essentiels à prix réduits mais l'initiative, qui n'est pas obligatoire, n'a pas été suivie jusqu'ici par la majorité des enseignes.

*Hausse moyenne constatée à partir de 300.000 références relevées dans 10.000 magasins.

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