Inflation : la hausse des prix dans les rayons se poursuit

Inflation : la hausse des prix dans les rayons se poursuit

Et ce n'est pas une surprise... conséquence des dernières négociations annuelles de la grande distribution avec les industriels, cette nouvelle augmentation se reflète surtout sur les produits "phares" des grandes marques.

Inflation : la hausse des prix dans les rayons se poursuit
Crédit photo © iStock

Avec des hausses de prix alimentaires de 15,8% sur un an en mars, selon les données de l’Insee, le prix du "panier de courses" franceinfo/France Bleu* a logiquement encore augmenté le mois dernier : en hausse d’un euro par rapport à février, ce panier est passé à 106,26€ en moyenne en France en mars, ce qui représente une inflation de 17,7% sur un an !

La grande distribution n'avait pas caché que la facture des ménages s'alourdirait encore à leur passage en caisse, les négociations annuelles avec les industriels, terminées fin février, ayant abouti à de nouvelles hausses de prix de 10% en moyenne

Fait nouveau, et conséquence directe de ces négociations : ce sont les grandes marques, et en particulier leurs produits phares (Coca-Cola, Nutella, chips Vico, Lay’s..., cite franceinfo) qui ont le plus augmenté en mars, alors que jusqu’à présent, les produits "premiers prix" et ceux des distributeurs enregistraient les augmentations de prix les plus nettes.

Inflation du Coca-Cola

D'après l’institut NielsenIQ, qui réalise les relevés de prix du "panier de course", ce phénomène est inédit. Les marques "emblématiques" comme Coca-Cola, par exemple, sont normalement des produits d’appel, dont les prix sont bien connus des consommateurs, et sont donc « historiquement plutôt déflationnistes », note NielsenIQ.

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Sur un an, et portée par une accélération de près de trois points depuis le début de l’année, la hausse des prix des marques nationales atteint ainsi 12,25%, alors qu’elle était encore limitée à environ 9% en novembre.

Flambée des "premiers prix" sur un an

En parallèle, avec +0,43 point entre février et mars, contre +1,58 point entre janvier et février, celle constatée sur les produits premiers prix a un peu décéléré.

L’inflation annuelle sur les "premiers prix" n’en reste pas moins la plus importante, et de loin, à +19,37%, contre +16,39% pour les marques distributeurs, ou encore +11,13% pour le bio. Et il fait peu de doutes que les produits "premiers prix" passent la barre des 20% d'inflation annuelle d’ici à l’été prochain.

Pic estival

Face à cette tendance, la contraction de la consommation, observée depuis la fin de l’année 2022, se poursuit logiquement : pour le mois de février, les dépenses de consommation ont diminué de 0.8% en volume sur un mois, relève l’Insee. Cette diminution s’observe dans toutes les catégories de produits, mais elle est particulièrement forte dans l’alimentaire : -1.2% par rapport à janvier.

Toutes les prévisions vont dans le sens d’une poursuite de la hausse des prix alimentaires, au moins jusqu’à l’été. Logique alors que la grande distribution devrait répercuter progressivement les hausses des producteurs et industriels tout au long du 2e trimestre.

« Dans les prochains mois, l’inflation alimentaire devrait rester le plus grand contributeur à la hausse des prix à la consommation en France, anticipe ainsi Charlotte de Montpellier, Senior Economist chez ING. Sous l’hypothèse des prix de l’énergie qui restent plus bas qu’en 2022, l’inflation globale devrait s’établir en moyenne à 5% en 2023 (5.9% pour l’indice harmonisé), avec une diminution marquée dès la fin de l’été. »

*Etabli par l’institut NielsenIQ à partir de 37 produits du quotidien dans les supermarchés. La sélection comprend des produits non alimentaires, d'hygiène (gel douche, shampoing, papier toilette, dentifrice, lessive, liquide vaisselle).

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