Inflation alimentaire : accalmie relative dans les rayons des supermarchés

Inflation alimentaire : accalmie relative dans les rayons des supermarchés

Le panier de courses franceinfo/France Bleu a augmenté de 1,5€ le mois dernier. Une inflation moins prononcée qu'en avril.

Inflation alimentaire : accalmie relative dans les rayons des supermarchés
Crédit photo © iStock

Le prix du "panier de courses" franceinfo/France Bleu, établi chaque mois depuis décembre dernier par nos confrères pour mesurer l'inflation dans les rayons des supermarchés français, a atteint 109,66 euros en mai, en hausse de 1,5€ par rapport à avril : cette augmentation marque une inflexion de l’inflation sur ces produits, passées de 17,6% sur un an en avril, à 16,8% le mois dernier.

Si les prix continuent d’augmenter fortement sur l’ensemble du territoire français, le ralentissement de la hausse est principalement constaté sur les produits premiers prix (PPX) et les marques des distributeurs, note NielsenIQ, en charge de cette étude des prix pour franceinfo. Les PPX marquent un "reflux" de +18,92% de hausse annuelle en avril à +17,43% en mai, tandis que les marques distributeurs passent de +16,47% à +15,57% sur ces mêmes périodes. Pour la première fois de l’année également, l’inflation des produits bio marque aussi le pas, de +12,2% à +11,94%.

Les prix des grandes marques continuent de flamber

Toujours en progression en revanche, les prix des grandes marques nationales enregistrent 13,47% de hausse annuelle, contre 13,23% en avril. « Ces hausses se voient sur les étiquettes : +26 centimes pour un tube de dentifrice de marque depuis avril, +14 centimes sur le pot de Nutella. Ces hausses sont toujours liées aux accords trouvés entre industriels et distributeurs en début d'année, que les supermarchés ont appliqués progressivement depuis mars », rapporte franceinfo.

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Ce lundi matin, Dominique Schelcher, président de Système U, a déploré que les récentes promesses des industriels de revenir à la table des négociations ne soient pour l’heure pas suivies d’effets.

Menace de taxation

Alors que l’inflation française a ralenti à 5,1% en mai en France, selon l’Insee (et à 14,1% pour l’alimentation), le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a de nouveau appelé la semaine dernière les industriels à répercuter la baisse du coût des matières premières (qui ont pour la plupart chuté ces derniers mois, à l’exception du sucre) sur les prix de l’alimentaire, menaçant d’appliquer de nouvelles taxes : «Soit les industriels tiennent leurs engagements, soit j'utiliserais l'instrument fiscal pour rendre ce qu'ils doivent aux consommateurs », a-t-il déclaré à France Inter le 31 mai.

Une « taxation des très grandes entreprises de l'agroalimentaire », en vue de « récupérer les marges des industriels et les rendre aux consommateurs ».

*Etabli par l’institut NielsenIQ à partir de 37 produits du quotidien dans les supermarchés. La sélection comprend des produits non alimentaires, d'hygiène (gel douche, shampoing, papier toilette, dentifrice, lessive, liquide vaisselle), mais pas de fruits et légumes frais.

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