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Les foyers français se chauffant à l'électricité ont déboursé en moyenne 15€/m² de logement en 2020, d'après une étude Effy. Toutes sources d'énergie confondues, la facture de chauffage des logements a atteint près de 1.700€.
La note est salée : les Français ont dépensé en moyenne 1.684€ pour chauffer leur logement en 2020, d’après une étude la société de conseil en rénovation énergétique Effy, réalisée auprès de plus de 10.800 utilisateurs de ses services en ligne.
Sans surprise, cette enquête montre que la facture des foyers varie fortement en fonction de l’énergie utilisée. Le fioul reste de loin la source d’énergie la plus onéreuse, avec une moyenne de 2.108€ de frais annuels, suivi de l’électricité à 1.777€ et du gaz à 1.369€. Le chauffage au bois est le plus abordable, avec un coût annuel moyen de 1.147€.
15€/m² pour l’électricité
Mais ces factures moyennes doivent aussi mises en parallèle avec les surfaces chauffées, note Effy. « En général, les foyers équipés d’un chauffage au fioul sont plus spacieux que ceux qui se chauffent à l’électricité, avec 142 m² de surface moyenne contre 112 m² pour les logements chauffés à l’électricité ». A surface équivalente, il apparaît ainsi que l’électricité est plus chère que le fioul, à 16€/m² contre 15/m². Le gaz est facturé en moyenne 11€/m² et le bois 9€/m².
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Les frais de chauffage sont le poste de dépense le plus important des charges de copropriété, devant les frais de gardiennage et d’entretien. Après une année marquée par des semaines de confinement, ceux-ci ne devraient pas avoir dégonflé en 2020.
Hausse imminente des tarifs réglementés
Sans compter que les factures d’électricité des logements devraient continuer de flamber. Selon des sources du Parisien, la Commission de régulation de l’électricité devrait proposer une hausse de 1,73% des tarifs réglementés à compter du premier février, soit une augmentation annuelle d’environ 16€. Mais à cette augmentation, viendront s’ajouter celle de la taxe transport à l’été prochain et une flambée des prix du marché de capacités, prévient le quotidien qui anticipe une hausse de la facture d’électricité annuelle moyenne des Français de 50€.
Vers la disparition des chaudières au fioul
Le chauffage au fuel devrait pour sa part être amené à disparaître d’ici à 2028 : le gouvernement interdira l’installation de nouveaux appareils dans les logements dès l’année prochaine, à partir du premier janvier pour l’ancien, et du premier juillet pour le neuf, une mesure qui devrait toucher entre 3 et 3,5 millions de particuliers.
Afin d’amortir le prix du remplacement de ces chaudières, les Français pourront bénéficier du cumul de deux dispositifs d’aides publiques, les certificats d’économie d’énergie et MaPrimRénov’, mais le reste à charge devrait quand même s’élever à plusieurs milliers d’euros, en particulier pour les installations de remplacement les plus chères, comme les chaudières à granulés de bois.
Le gouvernement, qui a soumis aujourd’hui à la consultation publique son décret d’application, espère que ces mesures feront disparaître la quasi-totalité des chaudières au fioul dans les sept ans.
Mais dans certaines habitations, l’alternative au fioul ne sera pas techniquement possible. Des situations "marginales" pour lesquelles le chauffage au fuel restera autorisé, promet le ministère de la Transition énergétique.
