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40,5 milliards d’euros ont été versés sur des supports d’épargne pour la retraite en 2013, selon le cabinet Eres. L’assurance-vie constitue toujours le gros du réservoir
Alors que la situation des régimes de retraites fait à nouveau débat (y compris pour les régimes complémentaires Agirc-Arrco), voici une étude qui vient rappeler que les Français ont de plus en plus conscience de la nécessité de se constituer leur propre épargne retraite.
22% de l’épargne financière consacrée à la retraite
D’après l’Observatoire des retraites européennes du cabinet Eres, les Français disposaient à fin 2013 d’un cumul de 700 milliards d’euros d’épargne retraite (696 milliards d’euros exactement). La retraite est donc devenue un enjeu majeur de l’épargne puisque cette somme représentait 22% de l’épargne financière totale des Français.
En un an, ce pécule a augmenté de 3% (comme sur les 10 dernières années), notamment sous l’impulsion des nouveaux versements, d’un montant de 40,5 milliards d’euros. Eres note de surcroît que les produits spécifiquement dédiés à la retraite (comme le Perp) ont progressé deux fois plus vite que la moyenne en 2013, avec +6%. Cela a aussi été le cas pour les produits d’épargne retraite collective (Perco, article 83...).
La barre des 1.500 milliards d’euros atteinte en 2023
L’étude remarque néanmoins que l’assurance-vie demeure le principal support d’épargne utilisé en vue de la retraite avec une part de 45% des encours. Les valeurs mobilières (y compris via le PEA) suivent avec 24%. Tandis que l’assurance retraite collective et l’assurance retraite individuelle représentent respectivement 13% et 8%. En revanche, si les livrets sont régulièrement cités dans les enquêtes d’opinions, ils ne comptent que pour 4% en termes d’encours d’épargne retraite.
Au vu de la tendance passée et des pressions subies par les régimes publics, Eres voit en tout cas l’épargne retraite prendre encore du poids à l’avenir. Le cabinet estime qu’en 2023 les encours atteindront les 1.500 milliards d’euros et qu’ils représenteront alors 50% du PIB (contre 34% aujourd’hui).