Le chiffre est stable par rapport à 2015. La baisse du nombre d’heures a été compensée par une légère hausse du salaire horaire moyen
4,79 milliards d’euros. C’est le poids en masse salariale nette qu’a représenté l’emploi à domicile en 2016, selon l’Acoss. Un chiffre stable par rapport à 2015. L’emploi à domicile n’a donc pas connu de coup d’accélérateur l’an dernier, en dépit de l’allègement de cotisations mis en place en décembre 2015. Depuis cette date, un rabais de 2 euros par heure déclarée est en effet accordé sur les cotisations (contre 0,75 euros auparavant).
Moins d’heures, mais un salaire moyen en hausse
En fait, il apparaît même que les employeurs à domicile ont levé le pied en 2016. Le nombre d’heures déclarées est passé en un an de 493,6 millions à 484,3 millions. Il faut dire que les employeurs à domicile ont été un peu moins nombreux : 1,93 million par trimestre en moyenne en 2016, contre 1,94 million en 2015.
La stabilité de la masse salariale globale n’est donc due qu’à un seul facteur : la hausse du salaire horaire net moyen. Il est ressorti à 9,89 euros l’an passé après 9,71 euros en 2015 (+1,8%).
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La garde d’enfant progresse
Les données détaillées montrent aussi un autre phénomène. Le recours aux services à domicile (ménage, jardinage…) a ralenti alors que la garde d’enfant a progressé.
Dans les services hors garde, le nombre d’heures déclarées a baissé de 2,3% (de 430,1 millions à 419,8 millions). Et le nombre moyen de déclarants a également reculé. Là encore, la quasi-stabilité de la masse salariale (4,22 milliards d’euros) s’explique par la progression du salaire horaire moyen (passé de 9,87 euros à 10,05 euros).
Côté garde d’enfant à domicile, les employeurs ont en revanche été plus nombreux et ont accru le nombre d’heures utilisées, de près de 1,4% à 64,5 millions. Avec un salaire horaire lui aussi orienté à la hausse (+1,5%, à 8,76 euros), la masse salariale a ici augmenté, passant de 549 millions à 565,2 millions d’euros sur l’année.
Des avantages fiscaux plus étendus en 2017
La baisse de cotisations accordée fin 2015 avait notamment pour objectif de dissuader les employeurs à domicile d’avoir recours au travail dissimulé. Elle devait en effet avoir un effet incitatif, couplée à l’avantage fiscal accordé à l’emploi à domicile.
Toutefois, la carotte fiscale attribuée aux non actifs étant alors une réduction d’impôt et non un crédit d’impôt, certains retraités modestes n’avaient aucun intérêt à déclarer un emploi à domicile (l’avantage fiscal ne pouvait être mis à profit).
Dans le cadre du budget 2017, le Parlement a donc décidé d’accorder un crédit d’impôt à tous les employeurs à domicile. Ceux qui sont peu ou pas imposés peuvent donc désormais obtenir un remboursement, si la déduction excède le montant de leur impôt.