Sortie de pandémie, guerre en Ukraine, crise énergétique, inflation record, catastrophes climatiques en cascade… c’est peu dire que le secteur de l’assurance a fait face à un millefeuille de problématiques en 2022.
Parmi elles, le dérèglement climatique a été à la source de la majeure partie des nouveaux sinistres en France. La fédération française de l’Assurance, France Assureurs, rapporte dans son bilan annuel que le nombre de nouveaux sinistres gérés a augmenté d’un million en 2022, atteignant 13,9 millions, en raison d’une forte hausse des incidents liés aux événements climatiques.
Hausse générale des dommages
Entre les tempêtes, la sécheresse, les inondations… les dommages subis ont gonflé du côté des entreprises (+9%), des habitations (+11%), mais également du côté des véhicules automobiles (+6%), touchés par des épisodes de grêle d’une intensité exceptionnelle.
D’après les données de la fédération professionnelle, ce sont ainsi 38.150 nouveaux sinistres que le secteur de l’assurance a gérés par jour en 2022 : 10.820 ont concerné les habitations, dont près d’un quart (2.550) liés aux événements climatiques.
Au total sur l’année, la facture climatique assurantielle a ainsi atteint 10,6 milliards d’euros, du jamais vu depuis les tempêtes de 1999, où la facture avait grimpé à un niveau record de 16,6 milliards d’euros.
Des épisodes de grêle sans précédent
Les orages de grêle, à eux-seuls, ont représenté le tiers du coût de ces risques climatiques : 5,1 milliards d’euros, « un bilan exceptionnel dû à l’intensité de ces épisodes, mais aussi à l’étendue de leur localisation : près d’une commune française sur deux a été touchée l’année dernière par ces orages », rapporte Florence Lustman, présidente de France Assureurs.
Année la plus chaude jamais enregistrée en France – avec une température moyenne de 14,5° - 2022 a également connu une sécheresse inédite touchant l’ensemble du territoire, qui a conduit à un coût exceptionnel (2,9 Md€) du phénomène de "retrait-gonflement" des sols argileux, qui dégrade les bâtiments, et quasi-exclusivement les maisons individuelles.
Dans ce contexte – et alors qu’en parallèle, les montants des sinistres ont flambé avec l’inflation (+8,5% pour le coût annuel moyen des sinistres automobile, +6,4% pour ceux relatifs à l’assurance habitation) – la fédération prône une hausse du niveau de la surprime obligatoire pour la couverture des catastrophes naturelles - et appelle à un renforcement de la prévention.
Une hausse des primes contenue en 2022
Sur l’ensemble de l’année, les prix des assurances sont restés cependant relativement contenus. La filière avait pris des engagements en faveur de la protection du pouvoir d’achat des assurés à l’automne dernier. In fine, l’indice de référence de l’Insee du prix des assurances n’a augmenté que de 1,6% en 2022 alors que l’inflation des prix à la consommation a progressé en parallèle de 5,2%.
Mais les grilles tarifaires des assureurs pour 2023 sont déjà plus relevées. Selon Assurland, les prix des contrats ont augmenté de 3% à 3,5% en assurance habitation, de 3% en assurance auto et de 3% en assurance santé... Une hausse similaire est également attendue pour les tarifs des contrats individuels des mutuelles santé.
Dérèglement climatique!
Le vilain climat qui ne respecte pas le règlement hou hou hou.
Et ces courageux terriens qui pensent pouvoir changer quelque chose au climat aie aie aie. Au moins ça fait rire tout ça.