La Banque de France alerte les particuliers et les entreprises sur l’existence de faux chèques en circulation.
De plus en plus sophistiquées et sans cesse à la recherche des faiblesses de nos habitudes numériques, les arnaques peuvent aussi revenir à des supports traditionnels comme les chèques. La Banque de France vient ainsi d’attirer l’attention des particuliers et des entreprises sur l’existence de faux chèques en circulation, rédigés sur papier libre, sur lesquels elle apparaît comme étant la banque de l’émetteur. Sans doute, pour mettre en confiance les bénéficiaires naïfs qui pourraient y voire un signe de garantie.
Un chèque sur papier libre reste autorisé
Ce n’est pas courant mais il est en effet autorisé de rédiger un chèque sur papier libre dès lors que toutes les mentions obligatoires légales sont bien mentionnées et à condition bien sûr que ce chèque soit émis sur un compte existant. Dans le cas de cette arnaque au faux chèque tiré sur la Banque de France, l’institution monétaire ne peut pas être la banque du payeur puisque les particuliers ne peuvent pas détenir de compte auprès de la Banque de France depuis 2021.
L’institution a donc rejeté une série de faux chèques en raison du défaut d'existence du compte bancaire et met en garde les particuliers de ne surtout pas suivre les conseils mentionnés sur certains sites internet ou réseaux sociaux les incitant à rédiger de tels écrits sur papier libre pour payer leurs factures.
Il est également conseillé aux professionnels (fournisseurs d’eau, de gaz, d’électricité, propriétaires de biens loués) et collectivités de ne pas accepter de tels chèques facilement reconnaissables en paiement de leurs factures ou créances.
Le chèque reste le moyen de paiement le plus fraudé
D’après le dernier observatoire de la sécurité des moyens de paiement émis en France, le chèque restait le moyen de paiement le plus fraudé en 2021 avec un taux de fraude de 0,079%, devant la carte bancaire (0,059%). Le chèque concentrait 37% des montants de fraude en 2021, soit 465 millions d’euros, mais en grande partie suite à un vol ou une perte. Ces tentatives de fraudes sont d’ailleurs souvent déjouées par les établissements bancaires après la remise du chèque : 161 millions d’euros de fraudes déjouées en 2021 à soustraire d’un montant brut de 626 millions d’euros d’opérations frauduleuses par chèque.
