Ils sont DJ/chroniqueur/directeur artistique ou encore VTC/traiteur créole… Ils sont appelés slashers ou pluri-actifs et sont plus de 4 millions en France, soit 16% des actifs...
70% des slashers (ou pluri-actifs) le sont devenus par choix... Ils sont DJ/chroniqueur/directeur artistique ou encore VTC/traiteur créole… Ils sont appelés slashers ou pluri-actifs et sont plus de 4 millions en France, soit 16% des actifs.
Le terme «slasher» a été créé en référence au signe typographique «/» (slash en anglais, barre oblique en français). Il est employé pour la 1ère fois par Marci Alboher dans son livre « One Person / Multiple Careers » en 2007 et désigne tous ceux qui cumulent plusieurs activités professionnelles.
Le Salon SME, nouveau nom du Salon des micro-entreprises, étudie une nouvelle fois le lien entre ce phénomène et l’entrepreneuriat et présente les résultats de sa deuxième étude, en comparaison avec celle de 2015.
5 principales évolutions
En 2016 :
- Etre pluri-actif est un choix pour 70% des slashers (+6% vs étude 2015)
- Augmenter ses revenus est la principale motivation pour 73% des slashers : +22%
- 27% des slashers le sont pour générer des revenus grâce à leur passion : +12%
- Etre son propre patron, un statut qui motive 12% des slashers : +6%
- 34% des slashers consacrent au moins 10 heures par semaine à leur deuxième activité : +5%
Comment mener plusieurs vies de front
Aujourd’hui, plus de 4 millions des français sont des slashers et 77% à exercer leur deuxième «métier» dans un secteur différent de leur activité principale.
«Le phénomène slashers peut s’expliquer par au moins 3 raisons en France : le régime de l’auto-entrepreneur a simplifié l’exercice légal d’une activité complémentaire. Les plates-formes collaboratives et de mission facilitent la mise en relation avec des clients potentiels. Et la technologie mobile (smartphones et tablettes) permet de travailler partout, tout le temps» commente Alain Bosetti, Président du Salon SME.
Même s’il n’y pas d’âge pour être slasher, les moins de 30 ans sont tout de même les plus actifs, avec au moins deux activités pour 21% d’entre eux.
«Il est fréquent d’entendre que les actifs de la génération X auront exercé plusieurs métiers durant leur vie professionnelle. La génération Y et les suivantes exerceront différentes activités simultanément et non plus successivement», explique Alain Bosetti.
Principales motivations
Contrairement à certaines idées reçues, être pluri-actif est un choix pour 70% des slashers, en progression de 6% en un an. Ce mode de vie est donc de moins en moins vécu comme une contrainte et continue de bouleverser les codes traditionnels du monde du travail.
Les slashers exercent deux voire trois activités pour :
-Augmenter leurs revenus pour 73% d’entre eux (+22% vs 2015)
-Générer des revenus grâce à une passion pour 27% d’entre eux (+12%)
-Etre leur propre patron pour 12% d’entre eux (+6%)
-Tester une idée en vue de créer leur entreprise pour 10% d’entre eux (+3%)
-Préparer leur reconversion pour 10% d’entre eux (+3%)
Les slashers souhaitent en 1er lieu compléter leurs revenus mais également conjuguer travail, plaisir et indépendance » note Alain Bosetti.
Tremplin pour l’entrepreneuriat
32% des slashers exercent leur deuxième activité en tant qu’entrepreneur. Ils sont :
-auto-entrepreneurs : 14%
-freelance : 7%
-dirigeants d’une entreprise : 6%
-associés : 5%
34% des slashers consacrent au moins 10 heures par semaine à leur deuxième activité (+5%).
«Je suis certain que dans quelques années, émergeront de belles entreprises créées initialement par des slashers comme une activité d’appoint et qui se seront transformées en activité principale avec succès» conclut Alain Bosetti.
