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De l'auto-entrepreneur au juriste, la fourchette est très large
Si beaucoup de salariés rêvent de se mettre à leur compte, l'incertitude liée à ce statut et aux revenus attendus peut être un frein. L'étude que vient de dévoiler l'Insee pourra en tout cas donner quelque repères puisqu'elle fait le point sur les revenus annuels des non-salariés.
Précisons d'emblée qu'il est difficile de comparer ces chiffres à des salaires (nets ou bruts) dans la mesure où ils concernent les revenus déclarés aux Urssaf, c'est-à-dire avant cotisations, et que ces cotisations peuvent varier fortement selon la profession et le niveau de revenus.
Les auto-entrepreneurs pèsent sur la tendance
Premier constat, les indépendants ont vu leurs revenus moyens reculer de 3,4% à 31.830 euros en 2010. Ceci tient à la forte croissance du nombre d'auto-entrepreneurs. Alors qu'ils perçoivent généralement de faibles revenus (5.180 euros par an en moyenne), leur nombre a doublé en un an, pesant sur la statistique globale.
En laissant les auto-entrepreneurs de côté, les chiffres sont bien orientés à la hausse avec une moyenne de revenus de 35.890 euros (+4,2%) sur l'année. Si peu de professions ont subi une baisse de leur revenu moyen (construction, métiers de bouche), les écarts n'en demeurent pas moins importants d'un secteur à l'autre.
17.000 euros pour un taxi
En bas de l'échelle, les professionnels du spectacle ont touché à peine plus de 13.300 euros en moyenne (+4,8%). Les spécialistes de la coiffure et de l'esthétique sont légèrement au-dessus avec près de 15.000 euros en moyenne (+2,3%), tout comme les taxis (17.130 euros).
Les métiers de bouche et les activités immobilières constituent une catégorie intermédiaire. Le revenu moyen est de 27.770 euros pour les premiers et de 26.290 euros pour les secondes. Les professionnels de la communication se situent à des niveaux comparables avec 28.370 euros.
Pharmaciens et juristes dans le haut du panier
Ils restent néanmoins loin des premières places. Avec 68.160 euros, les professions libérales de santé affichent des revenus presque deux fois supérieurs à la moyenne. Assureurs et intermédiaires financiers font eux aussi partie des mieux lotis avec plus de 63.000 euros de revenus déclarés par an. Enfin, si les pharmaciens approchent de la barre psychologique des 100.000 euros avec 92.000 euros par an, une seule catégorie franchit ce seuil. En 2010, les professions juridiques (avocats, notaires...) ont touché plus de 105.000 euros de revenus en moyenne.
