Les prix de l’essence ont augmenté de 1 centime la semaine dernière et certains craignent une poursuite du mouvement. Pour l’heure, l’impact sur un plein reste toutefois limité
Les prix à la pompe sont un sujet sensible et chaque hausse est régulièrement vue comme une ponction supplémentaire dans le budget des automobilistes. La semaine dernière, les prix ont d’ailleurs augmenté d’après Carbeo.com : de 1 centime pour l’essence et de 0,2 centime pour le gazole.
« Nos indicateurs nous permettent d’anticiper une hausse plus forte dans les prix du gazole et des carburants de manière générale dans les prochains jours », écrit de surcroît le comparateur sur son site en conseillant de ne pas attendre le week-end de Pâques pour faire le plein.
Faut-il pour autant s’alarmer ? Certes, le prix du baril a pris plus de 3% en une semaine sur fond de tensions ukrainiennes. Il n’empêche qu’au sein du budget global de l’automobiliste, cela doit être relativisé.
60 centimes de plus sur un plein
Rappelons en effet que pour un véhicule moyen consommant 6 litres aux 100 km, une hausse de prix de 1 centime alourdit de seulement 30 centimes d’euros le coût d’un trajet de 500 km. Rapporté au coût global du carburant sur une telle distance (45,70 euros pour du SP 95), cela reste donc assez marginal.
Même sur un plein de 60 litres, l’effet demeure limité. A 60 centimes, le surcoût ne représente que 0,6% à 0,7% de hausse par rapport à la dépense totale pour un véhicule au SP 95 (91,40 euros) ou au gazole (78,70 euros).
+0,4% sur le budget annuel en cas de hausse de 5 centimes
Bien entendu, une poursuite de la hausse serait plus préjudiciable. Avec une augmentation du prix au litre de 5 centimes, le surcoût sur un trajet de 500 km passerait à 1,5 euro pour un véhicule consommant 6 litres.
Mais là encore, les données doivent être nuancées. D’après l’Automobile club association, le carburant représente 13% du budget annuel consacré à un véhicule essence (pour un kilométrage moyen de 8.750 km). Ainsi, une hausse durable des prix de 5 centimes, n’alourdirait le budget annuel (5975 euros) que de 25 euros, soit 0,4%.
Pour un automobiliste au diesel, le surcoût annuel serait de 35 euros (15.000 km). Soit une hausse de 0,4% également, compte tenu d’un budget de base plus élevé (7.650 euros).
