Autoroutes : une hausse moyenne des tarifs de 1,12% en février

Autoroutes : une hausse moyenne des tarifs de 1,12% en février
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C’est le chiffre avancé par 40 millions d’automobilistes. Une augmentation qui risque d’avoir du mal à passer auprès des usagers du fait de l’absence d’inflation en 2015.

Autoroutes : une hausse moyenne des tarifs de 1,12% en février
Crédit photo © Reuters

La hausse des tarifs d’autoroutes se précise. En décembre, Le journal Les Echos avait parlé de +1% en moyenne pour 2016. Finalement, l’augmentation pourrait être un peu plus soutenue. Elle sera de 1,12% à compter de février, d’après un communiqué de l’association 40 millions d’automobilistes.

Alors qu’il n’y a pas eu d’inflation en 2015, les usagers risquent de faire grise mine. D’autant que la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, avait indiqué en décembre être opposée à la hausse évoquée, rappelant l’engagement du gouvernement de ne pas dépasser l’inflation.

Le gouvernement coincé par les accords

Reste que la marge de manœuvre du gouvernement apparaît réduite car il a pris des engagements vis-à-vis des concessionnaires que ce soit au travers des  contrats initiaux ou des négociations menées l’an passé suite au gel des tarifs en 2015.

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Rappelons en effet que l’inflation (à fin octobre de l’année précédente) n’est qu’une composante des règles de revalorisation des tarifs (prise en compte à hauteur de 70%). Les contrats ont aussi prévu à l’origine des possibilités de hausses supplémentaires pour financer les investissements (via les contrats de plan). C’est ce qui explique la progression des tarifs plus rapide que l’inflation par le passé.

En 2013, les sociétés d’autoroutes ont aussi obtenu de pouvoir compenser (sur 3 ans et à hauteur de 1,5%) le surcoût engendré par l’augmentation de la redevance domaniale.

Quant aux accords trouvés l’an passé, ils ont offert aux concessionnaires la possibilité de compenser le gel des tarifs de 2015, avec un rattrapage lissé sur 8 ans.

Et le partage de profits ?

Les accords de 2015 ont aussi mis en place une clause de surprofits dans les contrats. Concrètement, elle impose un partage lorsque les résultats des sociétés dépassent de 30% les limites fixées à l’avance. Mais les automobilistes n’en profiteront pas puisque les surprofits se traduiront par une réduction de la durée de concession… au profit de l’Etat.

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