Automobile : moins de bonus pour les voitures hybrides

L’art de la communication consiste à mettre l’accent sur ce que l’on veut montrer et à reléguer au second plan ce que l’on souhaite ne pas faire remarquer. Le gouvernement l’a parfaitement compris et a bien appliqué la règle concernant le bonus automobile.

La semaine passée, la ministre de l’Ecologie a fait savoir que le bonus attribué aux véhicules électriques (jusqu’à 6.300 euros) serait prolongé en 2016. Mieux encore, Ségolène Royal a annoncé l’élargissement la prime accordée en cas de mise au rebut simultanée d’un vieux véhicule diesel.

Concrètement, l’aide de 3.700 euros pourra être obtenue pour tous les véhicules diesel de plus de 10 ans, au lieu de 15 ans actuellement. Une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs de voitures électriques, qui pourront espérer obtenir 10.000 euros d’aide au total.

De 4.000 euros à 1.000 euros

Le gouvernement s’est en revanche montré plus discret sur les véhicules hybrides. Il faut dire que les aides vont ici subir un sérieux coup de rabot. C’est ce qui apparaît dans une annexe au PLF 2016 et en page 17 d’un récent dossier de presse sur la transition énergétique.

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Actuellement, l’acquéreur d’une voiture hybride rechargeable (21 à 60g de CO2) peut obtenir un soutien correspondant à 20% du prix TTC dans la limite de 4.000 euros. A l’avenir, le bonus ne sera plus que de 1.000 euros.

Même chose pour les hybrides émettant de 61 à 110 g de CO2. Le bonus va passer à 750 euros, contre 5% du prix d’achat actuellement (dans une fourchette de 1.000 à 2.000 euros).

Pourquoi un tel abaissement ? C’est la contrainte budgétaire qui est mise en avant alors que le malus restera inchangé. Il est vrai que le gouvernement prévoit de soutenir l’achat de 33.000 véhicules électriques en 2016, contre moins de 19.000 cette année.