Automobile : le constat électronique peine à prendre son envol

Automobile : le constat électronique peine à prendre son envol

Depuis son lancement il y a un an, l'e-constat a été utilisé pour à peine plus de 10.000 sinistres. Un chiffre en deçà de ce que laissaient espérer les résultats des premiers mois

Automobile : le constat électronique peine à prendre son envol
Crédit photo © Reuters

La dématérialisation est à la mode. Pour autant, les automobilistes ne semblent pas prêts à abandonner le constat sur papier. Depuis un an, les usagers de la route ont en effet la possibilité d’établir un constat électronique en cas de sinistre. Or, le bilan que vient de dévoiler l’Association française de l’assurance est en demi-teinte.

L’application a été téléchargée par 300.000 personnes et 10.000 e-constats ont été envoyés aux assureurs depuis le 1er décembre 2014 (soit en moyenne 25.000 chargements et 833 constats par mois). Ainsi, l’Afa évoque « un succès grandissant auprès des assurés ».

Un essoufflement par rapport aux premiers mois

Toutefois, en regardant les données de plus près, on voit surtout que le système peine à s’imposer. Au printemps, un premier point effectué après 4 mois de service faisait état de 3.700 e-constats et de 170.000 téléchargements (soit une moyenne mensuelle de 925 e-constats et de 42.500 téléchargements).

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Un rapide calcul montre qu’un simple maintien de ce rythme aurait permis à l’Afa de recenser sur un an plus de 11.000 e-constats et plus de 500.000 chargements de l’application. Force est donc de constater qu’il y eu un essoufflement après les premiers mois. Le ralentissement a même été d’autant plus marqué que 1.250 e-constats ont été dressés en février et en mars.

Dans ces conditions, il faudra certainement du temps pour voir les automobilistes adopter massivement le numérique en matière de constat. Pour l’heure, on peut estimer que les e-constats ont représenté seulement 0,2% de l’ensemble des constats établis. A titre de comparaison, le dispositif similaire mis en place aux Pays Bas atteignait déjà la barre des 5% deux ans à peine après son lancement. De quoi justifier les diverses évolutions opérées au cours des derniers mois comme la possibilité d'identifier jusqu'à 3 véhicules par usagers.

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