A 60 ans, 1 Français sur 3 n’est ni en emploi ni à la retraite

A 60 ans, 1 Français sur 3 n’est ni en emploi ni à la retraite
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La Drees vient de publier une étude dans laquelle elle explique que le recul de l’âge de la retraite augmente les dépenses liées aux minima sociaux et aux pensions d’invalidité

A 60 ans, 1 Français sur 3 n’est ni en emploi ni à la retraite
Crédit photo © Reuters

On peut parler de revers de la médaille, voire d’effets pervers. Par l’intermédiaire de la Drees, le ministère des Affaires sociales vient en effet de publier une étude montrant que le recul de l’âge de la retraite (de 60 à 62 ans) n’a pas que des avantages.

Le document rappelle en effet qu’à l’âge de 60 ans, une personne sur trois n’est ni en situation d’emploi, ni à la retraite. D’où un surcoût pour les dispositifs de soutien concernés. Certaines de ces personnes sont en effet en invalidité, d’autres sont couvertes par un minimum social.

Invalidité

En matière d’invalidité, le recul de 60 à 62 ans de l’âge de la retraite a deux conséquences. Il maintient plus longtemps dans le champ du dispositif les personnes qui étaient déjà couvertes. Par ailleurs, il ouvre des droits à de nouveaux bénéficiaires, âgés de 60 à 62 ans. La Drees chiffre le surplus à 125.000, voire 150.000 personnes à compter de la fin 2017, avec à la clé un coût supplémentaire de 1,2 à 1,5 milliard d’euros pour les régimes gérant les pensions.

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Minima sociaux

Le même phénomène existe du côté des minima sociaux. D’après la Drees, le nombre de bénéficiaires est mécaniquement accru de 11.000 pour le RSA, de 42.000 pour l’allocation adulte handicapé (AAH) et de 25.000 pour l’allocation de solidarité spécifique.

Ainsi, le supplément d’allocations est évalué à 600 millions d’euros par an pour ces quelque 80.000 personnes.

Un solde toujours positif

Au total, ces effets négatifs pourraient donc approcher des 2 milliards d’euros, voire les dépasser. Certes, et la Drees prend bien soin de le souligner, ces surcoûts seront loin de remettre en cause les avantages financiers du recul de l’âge de la retraite. Néanmoins, ils absorberont une partie des économies attendues sur les dépenses des régimes de retraite, qui sont estimées à 14 milliards d’euros à l’horizon 2017-2020.

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