Rétromobile : des ventes de voitures de collection moins flamboyantes

Rétromobile : des ventes de voitures de collection moins flamboyantes

Si la vente d’Artcurial à Rétromobile a généré 25 millions d’euros de recettes, les lots de tête d’affiche n’ont toutefois pas atteint les montants espérés

Rétromobile : des ventes de voitures de collection moins flamboyantes
Crédit photo © Artcurial

Avec 177 voitures et 15 motos, la vente organisée les 7 et 8 février par Artcurial au salon Rétromobile promettait d’être l’un des événements de l’année pour le marché des véhicules de collection.

A première vue, les chiffres sont indéniablement spectaculaires. Au total, les recettes se sont élevées à quelque 25 millions d’euros, avec trois lots ayant dépassé le million d’euros. Le record est revenu à une Bentley 8 litres coupé de 1931 cédée pour 2,19 millions d’euros (photo), tandis qu’une Isotta-Fraschini a été enlevée pour 1,29 million d’euros. Une Hispano-Suiza de 1934 a quant à elle trouvé preneur à 1,13 million d’euros alors que son estimation fluctuait entre 550.000 et 650.000 euros.

5 véhicules majeurs restés à quai

Il n’empêche qu’en regardant les résultats de plus près, le succès n’est pas aussi spectaculaire qu’on pourrait le croire. En annonçant sa vente, Artcurial avait mis en avant un « top 10 » des plus beaux véhicules présentés, dont les estimations oscillaient entre 800.000 et 3,5 millions d’euros. Or, parmi ces 10 voitures, 5 n’ont pas été vendues (3 Ferrari, 1 Maserati et 1 Bentley).

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Quant aux 5 autres véhicules, 4 d’entre eux n’ont pas atteint la limite basse de leur estimation. La Bentley 8 litres (évoquée ci-dessus et cédée pour 2,19 millions d’euro)s étaient notamment évaluée entre 2,5 millions et 3 millions d’euros. Autre exemple avec une Alfa Romeo 6C de 1929. Estimée entre 1,4 million et 1,8 million d’euros, elle n’est pas montée au-delà de 899.000 euros (frais inclus). Finalement, au sein de ce « top 10 », seule une Mercedes 300 SL de 1956 a atteint la cible : 920.000 euros pour une estimation de 875.000 à 1,1 million d’euros.

La semaine passée, lors d’une autre vente menée par RM Auctions, des modèles de prestige (Gordini de 1953, Peugeot 908 ayant couru au Mans) étaient également restés à quai. Alors que depuis plusieurs mois les ventes ont affolé les compteurs avec des prix souvent au-dessus des estimations, le marché des véhicules de collection semble au vu de ces deux derniers événements être revenu à plus de modération. Reste à savoir s’il s’agit d’une simple accalmie ou des prémices d’une inflexion.

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