Prélèvements à la source: ce qui va changer en 2018

Les Français mitigés sur le prélèvement à la source

Les Français mitigés sur le prélèvement à la source
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Un sondage Ifop-Fiducial pour Public Sénat et Sud Radio montre que s’ils adhèrent de justesse au projet les contribuables ont aussi des inquiétudes

Les Français mitigés sur le prélèvement à la source
Crédit photo © Boursier.com

Les avis sont très partagés sur le prélèvement à la source. D’après un sondage Ifop-Fiducial pour Public Sénat et Sud Radio, 57% des Français trouvent qu’il s’agit d’une bonne mesure. Les opposants restent donc nombreux (43%). De surcroît, alors qu’une petite majorité seulement adhère au projet, les sondés se montrent inquiets (dans 53% des cas).

Le prélèvement à la source est donc loin de faire l’unanimité et de susciter l’enthousiasme. D’ailleurs son utilité n’apparaît pas évidente aux yeux des Français. 56% d’entre eux pensent en effet qu’il ne permettra pas de rendre le système fiscal plus juste.

Un thème de campagne trop discret ?

La réduction des inégalités est pourtant un critère directement associé à la politique fiscale dans l’esprit du public. Elle doit même être pour 27% des sondés l’objectif principal en matière de fiscalité. Seule l’augmentation du pouvoir d’achat recueille un peu plus de suffrages (28%). Le soutien à la croissance et la défense des services publics arrivent en revanche derrière lorsqu’est évoquée l’utilité de la politique fiscale.

Bien qu’étant moins présente dans les débats que lors d’élections précédentes, la fiscalité ne devra en tout cas pas être négligée par les candidats. 83% des Français jugent le système actuel injuste. Dès lors, ils comptent bien intégrer la fiscalité dans leur choix. Invités à évaluer le poids de ce critère dans leur prochain bulletin de vote, ils lui ont donné une note moyenne de 6,4 sur 10. A titre de comparaison, dans une étude menée fin février, l’éducation n’avait recueillie qu’une note de 6,1.

Reste à savoir à quel candidat, les électeurs font le plus confiance dans ce domaine. Pour 30% des sondés, c’est Emmanuel Macron qui est jugé le plus capable d’améliorer la situation fiscale, devant Marine Le Pen (19%) et François Fillon (17%). Sur ce critère, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ne convainquent de leur côté que 14% des personnes interrogées.

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