Fiscalité 2013 : l'assurance-vie de plus en plus compétitive

Fiscalité 2013 : l'assurance-vie de plus en plus compétitive
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Exemple chiffré à l'appui, ce support apparaît de plus en plus attractif

Fiscalité 2013 : l'assurance-vie de plus en plus compétitive
Crédit photo © Reuters

Ses performances sur les fonds en euros ont beau être actuellement modeste, l'assurance-vie reste aujourd'hui aux yeux des experts un outil d'épargne intéressant. Les autres supports à risque contenu offrent effectivement des rendements guère plus élevé. Et surtout, l'assurance-vie conserve pour l'heure une réglementation fiscale particulièrement attractive.

Les avantages fiscaux

Alors que les produits versant un intérêt (obligations, livrets fiscalisés...) engendrent une fiscalité totale de 20,7% à 58,2% selon la tranche du contribuable, l'assurance-vie conserve le bénéfice du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL). Si le taux de 35% (plus 15,5% de prélèvements) reste élevé pour un contrat jeune (moins de 4 ans), il baisse à 15% entre 4 et 8 ans et à 7,5% au-delà de 8 ans. Il existe aussi au-delà de ce délai, un abattement annuel sur les retraits, de 4.600 euros pour un célibataire et de 9.200 euros pour un couple.

De surcroît, le PFL ne s'applique que sur la part de plus-value contenue dans le retrait. Imaginons un épargnant investissant 100.000 euros à 3%. Au bout d'un an, il a 103.000 euros : 100.000 euros de capital et 3.000 euros de gain. S'il décide de retirer 3.000 euros, on considère alors que son retrait se fait dans les mêmes proportions. Soit 87 euros d'intérêt et 2.913 euros de capital. Ainsi, l'impôt n'est réglé que sur 87 euros alors qu'un intérêt de 3.000 euros perçu sur un autre produit (livret, obligation...) est imposable en totalité.

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Enfin, s'il veut à terme transmettre ce capital, le contribuable aura grâce à l'assurance-vie des conditions également avantageuses.

Exemple

Dans une présentation récente, BNP Paribas Banque Privée s'est livré à une simulation comparant assurance-vie et produit à revenu fixe. L'établissement a pris l'exemple d'un contribuable imposé dans la tranche à 45% souhaitant investir 200.000 euros pour obtenir un complément de revenus annuels tout en conservant son capital de départ.

Le document simule ainsi un placement sur une assurance-vie générant 3% de rendement par an, soit 6.000 euros de revenus bruts, et sur un livret offrant la même rentabilité. Dans les deux cas, le client retire chaque année pendant 10 ans la somme de 6.000 euros, soit 60.000 euros au total, et conserve in fine un capital de 200.000 euros.

L'assurance-vie bien moins taxée

Sur cette période de 10 ans, un épargnant plaçant son argent sur un livret doit payer selon les calculs de la banque 9.300 euros de prélèvements et 25.620 euros d'impôts sur le revenu. Il subit donc une pression fiscale et sociale de 58,2% et dispose d'un revenu net cumulé de 25.080 euros, soit 2.508 euros par an.

Avec une assurance-vie, les prélèvements (dus sur la totalité du retrait) restent les mêmes à 9.300 euros. En revanche, l'imposition est beaucoup plus réduite puisqu'elle ne dépasse pas 933 euros sur 10 ans. Ainsi, la pression fiscale totale se limite à 17% des sommes retirés et laisse à l'épargnant 50.967 euros nets, soit près de 5.100 euros par an. L'écart permet donc d'absorber sans mal les frais de gestion...

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