Selon le bilan 2015 édité par l’OCDE, la France se classe sixième pour la taxation des revenus du travail des célibataires et même première du côté des familles
La charge fiscale s’est stabilisée en 2015 dans les pays de l’OCDE. Chaque année, l’organisme passe en revue les ponctions appliquées au salaire et il ressort de l’analyse de 2015 que le taux moyen a été de 35,9%. Ce chiffre, qui vaut pour un célibataire au salaire moyen du pays, correspond au cumul de l’impôt sur le revenu, des cotisations salariales et des cotisations patronales. Précisons qu’il tient également compte des prestations éventuellement versées aux ménages.
48,5% pour un célibataire au salaire moyen
En termes de tendance, la France est à l’image des pays de l’OCDE. La pression fiscale y est restée quasiment stable passant de 48,4% en 2014 à 48,5% en 2015. Mieux encore, la France a reculé d’une place au palmarès des pays qui ont la main la plus lourde. Elle a été doublée par l’Italie, où la taxation du travail est passée en un an de 48,2% à 49%.
Reste qu’avec un taux supérieur de plus de 12 points à la moyenne de l’OCDE, la France demeure nécessairement dans le haut du tableau. Au titre de 2015, elle occupe la 6ème place devancée par la Belgique (55,3%), l’Autriche (49,5%), l’Allemagne (49,4%), la Hongrie (49%) et désormais l’Italie (49%).
Il est d’ailleurs à noter qu’avec ces pays, la France constitue un groupe qui se détache nettement, le pays suivant (la Finlande) ne taxant le travail qu’à hauteur de 43,9%.
La France moins favorable aux familles
Enfin, le bilan est également beaucoup moins flatteur du côté des familles (avec 2 enfants). Certes, la taxation est ici aussi restée stable (40,5%). Il n’empêche que ce taux place la France en tête des pays où la pression fiscale est la plus forte (juste devant la Belgique avec 40,4%).
On peut d’ailleurs en déduire qu’avec un écart de taxation de 8 points entre familles et célibataires, la France a une politique fiscale moins favorable aux familles que le reste de l’OCDE (écart de 9,2 points).