Placements : le palmarès de la fiscalité

Placements : le palmarès de la fiscalité

Les gains issus des placements ne sont pas tous taxés de la même façon. Selon le support et la situation du contribuable, la pression fiscale peut aller de 0% à quelque 60%.

Placements : le palmarès de la fiscalité
Crédit photo © Reuters

En matière de fiscalité, tous les placements ne sont pas logés à la même enseigne. Certes, le prélèvement forfaitaire unique de 30% a harmonisé en grande partie la taxation des revenus du patrimoine. Ceci étant, il reste encore de nombreux cas particuliers.

L’Argent & Vous a donc décidé de faire le tour des supports, des moins taxés au plus taxés.

0%

Les livrets réglementés bénéficient d’une totale exonération fiscale. Livret A, LDDS et LEP offrent donc un taux net d’impôt et de prélèvements.

A lire aussi...Comptage

L’exonération fiscale est aussi de mise pour les plus-values immobilières si le bien vendu était détenu depuis plus de 30 ans.

17,2%

Les PEL ouverts avant 2018 et ayant moins de 12 ans ne sont soumis qu’aux prélèvements sociaux. Depuis le début de l’année, les gains annuels sont ainsi taxés à hauteur de 17,2%.

24,7%

Pour les contrats d’assurance-vie de plus de 8 ans, les gains issus des rachats sont taxés au taux de 24,7%, avec 7,5% d’impôt et 17,2% de prélèvements.

La pression fiscale peut même être inférieure le contribuable bénéficiant alors au titre de l’impôt d’un abattement annuel de 4.600 euros s’il est seul et de 9.200 euros s’il est en couple.

30%

Ce taux du PFU est désormais la norme pour une grande partie des revenus du patrimoine. Composé de 12,8% d’impôt et de 17,2% de prélèvements, il s’applique aux PEL ouverts depuis 2018, aux intérêts (livrets bancaires, obligations…), aux plus-values mobilières, aux distributions de dividendes et même dans certains cas à l’assurance-vie (lorsque le contrat a moins de 8 ans et que les gains sont issus de versements postérieurs au 27 septembre 2017).

Bien que n’étant pas soumises au PFU, certaines plus-values immobilières peuvent être imposées à un taux similaire. Si vous vendez un bien détenu depuis 10 ans, votre plus-value sera par exemple taxée à hauteur de 29,08%.

Plus de 30%

En dépit de l’instauration du PFU, certains gains restent taxés à plus de 30%. C’est par exemple le cas des produits de certains contrats d’assurance-vie. Lorsque le contrat a moins de 8 ans et que les versements ont été opérés avant le 27 septembre 2017, la taxation atteint 32,2% (contrat de 4 à 8 ans), voire 52,2% (contrat de moins de 4 ans).

L’immobilier paie lui aussi un lourd tribut à la fiscalité. Toujours soumis au barème, les revenus fonciers subissent une pression fiscale qui va de 30,25% (ménages de la TMI à 14%) à plus de 59% (ménages de la TMI à 45%).

Enfin, si les plus-values immobilières de plus de 30 ans sont exonérées, les plus-values « récentes » sont en revanche fortement imposées. Le taux dépasse les 30% dès lors que le bien était détenu depuis moins de 10 ans. En dessous de 6 ans, il passe même à 36,2%.

©2018-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Impôts

Chargement en cours...

Toute l'actualité