Pas de niche fiscale pour les chats !

Pas de niche fiscale pour les chats !
  • 5

Un amendement au PLF 2023 proposait un nouveau crédit d’impôt correspondant à la moitié des frais de stérilisation d’un chat engagés auprès d’un vétérinaire.

Pas de niche fiscale pour les chats !
Crédit photo © Pivèspictures

Au milieu d’échanges souvent conflictuels entre députés de la majorité et de l’opposition, l’examen en première lecture du projet de loi de finances pour 2023 aura quand même donné lieu à quelques moments plus détendus, avec parfois même un peu d’humour. C’était le cas en fin de semaine dernière lors de l’examen d’un amendement du groupe Les Républicains proposant un nouveau dispositif de crédit d’impôt correspondant à la moitié des frais de stérilisation d’un chat engagés auprès d’un vétérinaire (dans la limite d’un plafond fixé, pour chaque stérilisation réalisée, à 80 € pour un chat mâle et à 120 € pour un chat femelle).

Un sujet de bien-être animal

Le ministre en charge des Comptes publics, Gabriel Attal, a reconnu que ce n’est pas un sujet anecdotique car il s’agit d’un problème auquel sont confrontés beaucoup d’élus locaux. « C’est aussi un sujet de bien-être animal car 80% des chats qui se retrouvent en fourrière sont euthanasiés », a souligné le ministre avant de trancher : « Je ne suis pas sûr qu’il faille une niche (fiscale) pour les chats ». Gabriel Attal est en effet contre l’idée de créer un nouveau crédit d’impôt pour morceler encore davantage la fiscalité.

« Moi je pense qu’il faut une niche pour les chats », a répondu Marine Le Pen, notamment car elle estime qu’il s’agit d’une somme dérisoire. La députée RN appelle même à aller plus loin comme certains pays voisins qui ont obligé la stérilisation des chats ou des animaux de compagnie de manière générale. Dans cette même discussion, un autre député a considéré que l’échelon communal est plus à même de régler ce problème.

A lire aussi...Comptage

Plus de 10 millions de chats errants

Le texte de l’amendement soulignait que le nombre de chats errants est évalué à plus de 10 millions et qu’ils sont devenus victimes de leur domestication, la non-stérilisation des chats par leur propriétaire étant la première cause de mauvais traitement, d’abandon et in fine d’euthanasie.

©2022-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Impôts

Chargement en cours...

Toute l'actualité