Contrairement aux dernières mesures annoncées par le Premier ministre, d’éventuels allègements supplémentaires interviendront au plus tôt l’an prochain
La sanction électorale a été dure pour le gouvernement. Et le Premier ministre n’a pas tardé à en tenir compte. Lundi matin, Manuel Valls a jugé sur RTL qu’il fallait « de nouvelles baisses d’impôts ». Après 30 milliards d’euros de hausses de 2010 à 2012 et autant depuis 2012, il a en effet estimé que le niveau devenait insupportable.
Les impôts ont été un critère pour 92% des électeurs
Il est vrai que la fiscalité a été un critère de vote important aux élections européennes. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour iTélé, Paris-Match et Sud Radio, impôts et taxes ont été un critère important voire déterminant pour 92% des Français. Chez les ouvriers et les employés, la proportion monte même à 94-95%.
Pour autant, il ne faut rien espérer de plus à court terme. Le gouvernement a certes annoncé récemment des mesures destinées à faire sortir de l’impôt sur le revenu 1,8 million de ménages dès 2014. En revanche, Manuel Valls a indiqué ce matin que les éventuels allègements supplémentaires seraient discutés dans le cadre du projet de loi de finances 2015.
Des prélèvements en baisse à partir de 2015
Autrement dit, il faudra attendre 2015 pour voir la pression fiscale s’alléger un peu plus. Rappelons qu’avant même ces annonces, le gouvernement avait déjà prévu une détente. Fin avril, les prévisions gouvernementales ont montré que les prélèvements obligatoires devraient atteindre un pic de 45,9% du PIB cette année (comme en 2013) avant de commencer à refluer.
Reste que le recul promet pour l’instant d’être limité avec des prélèvements attendus à 45,6% en 2015... Soit encore bien au-dessus des 45% constatés en 2012.