Le ministre de l’Economie a confirmé une détente uniquement à la fin du quinquennat. Le pic devrait donc être atteint l’an prochain avec un taux de 46,1% avant une période de stabilisation
En pleine période de réflexion sur la remise à plat de la fiscalité, le ministre de l’Economie l’a confirmé jeudi sur France 2, il y aura bien une baisse des prélèvements obligatoires... en 2017. Ils devraient à cet horizon ressortir à 45,8% du PIB.
Rappelons que les prélèvements ont lourdement augmenté ces dernières années. De 42% en 2009, ils sont passés à 45% en 2012 et doivent atteindre les 46% cette année. Le ministre de l’Economie a de surcroît promis une stabilité à partir de 2015. En d’autres termes, le pic devrait donc être touché l’an prochain avec une prévision de 46,1%. Mais les Français devront tout de même laisser passer 2015 et 2016 avant de voir les premiers signes de détente.
Il faudra attendre la prochaine loi de programmation pluriannuelle des finances publiques (2015-2017), présentée l’an prochain, pour avoir plus de détails. Mais comme en témoigne ces projections, on sait d’ores et déjà que l’accent sera mis sur les réductions de dépenses plutôt que sur les hausses d’impôt.
Cette trajectoire était déjà prévue dans la loi de programmation des finances publiques 2012-2017 exposée l’an passé, avec toutefois des chiffres différents. Le ratio de prélèvement devrait initialement grimper à 46,5% en 2013 puis se stabiliser peu ou prou à ce niveau avant une amorce de détente en 2017 (46,3%).
Les Français devraient donc être un peu moins taxés que prévu lors de la dernière année du quinquennat. Notons toutefois qu’à 45,8%, le taux de prélèvement sera alors à peine moins élevé que celui de 2013, année pendant laquelle a émergé le sentiment de « ras-le-bol fiscal ».
