Selon un sondage Ipsos pour Apprentis d’Auteuil, un donateur sur deux soumis à l’ISF préfère attendre le résultat de l’élection présidentielle pour se décider.
En 2016, les foyers assujettis à l’ISF ont été un peu moins généreux qu’en 2015. D’après le baromètre établi par Ipsos pour Apprentis d’Auteuil, le don moyen est passé en un an de 2.297 euros à 2.180 euros.
Attentisme
L’élément marquant de cette étude concerne toutefois l’attentisme actuel des donateurs. Alors que 81% des personnes interrogées se disent prêtes à faire un don en 2017, une sur deux préfère attendre le résultat de l’élection présidentielle pour se décider.
L’ISF est en effet sur la sellette, tout comme l’avantage fiscal qui l’accompagne (75% du don peut aujourd’hui être déduit de l’ISF). De l’avenir de l’ISF pourrait donc dépendre le niveau des dons : 23% des sondés envisagent un don plus élevé en cas de suppression de l’ISF mais 17% envisagent de réduire leur enveloppe dans cette hypothèse.
L’influence de la fiscalité sur les dons
Comme le montrent ces chiffres, la fiscalité a donc un impact non négligeable sur les dons. 88% des personnes interrogées connaissent le dispositif ISF-Don et 50% l’ont mis à profit l’an passé (91% ont par ailleurs utilisé la déduction au titre de l’IR). 55% avouent même que le dispositif ISF-Dons a un effet direct sur ce qu’ils donnent.
Sans surprise, les assujettis à l’ISF souhaitent donc un mécanisme de report en cas de suppression de l’ISF. Ils sont 88% à le vouloir. En l’absence d’avantage fiscal compensatoire, les sommes habituellement données pourraient être affectées à l’épargne (34%) ou à des proches (31%)… et échapperaient ainsi à l’intérêt général.