Le président de la commission des Finances de l’Assemblée propose de réduire le montant des allègements promis par Manuel Valls... pour en faire profiter plus de foyers
Le budget rectificatif de 2014 ne sera dévoilé que mercredi. Mais déjà, de nombreux de parlementaires y vont de leurs suggestions. Tandis que des députés socialistes réclament une CSG progressive, Gilles Carrez s’inquiète quant à lui de la pression fiscale qui pèse sur les classes moyennes.
3,5 milliards d’euros d’impôts en plus
En s’appuyant sur un rapport du député PS Dominique Lefebvre, le président UMP de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a calculé que cette année les quelque 18 millions de foyers qui paieront l’impôt sur le revenu vont voir leur charge fiscale s’alourdir de 3,5 milliards d’euros, soit 200 euros de plus par foyer. Dans le détail, l’abaissement du quotient familial coûtera par exemple 474 euros en moyenne aux foyers dans la tranche à 14%.
Pour Gilles Carrez, les dernières annonces de Manuel Valls sont donc trop ciblées. Rappelons que le Premier ministre a promis des allègements fiscaux dès cette année pour environ 3 millions de ménages (jusqu’à 350 euros pour un célibataire et 700 euros pour une famille). Parmi ces foyers concernés, 1,8 million devraient sortir du champ de l’impôt.
130 euros de baisse envisagée par foyer
Le député UMP suggère donc d’étudier une autre piste (il déposera un amendement en ce sens). Il propose d’abaisser l’avantage fiscal à un niveau voisin de 130 euros et en contrepartie d’en faire profiter plus de Français. Selon lui, il faudrait aller jusqu’à un revenu imposable de 40.000 euros. La mesure concernerait dès lors 14 millions de ménages.
Reste que cette idée coûterait cher : 1,8 milliard d’euros contre 1 milliard d’euros pour le plan de Manuel Valls. Gilles Carrez recommande donc en parallèle de mettre un terme à la réforme des rythmes scolaires et de limiter la revalorisation du RSA.
