Christophe Demerson, Président de l’UNPI
L’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. Cette maxime, pierre angulaire de l’investisseur français, est sage bien sûr. Pour autant, elle n’équivaut plus à une assurance tous risques aujourd’hui.
J’ai la faiblesse de le rappeler aux candidats investisseurs adhérents de l’UNPI qui viennent souvent chercher « le dernier conseil ».
Le projet, le projet, le projet
Un projet mûri, longuement réfléchi et discuté me semble un préalable indispensable. Il nécessite de respecter plusieurs points :
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-Parler à sa famille et à ses proches. Quels sont leurs rêves mais aussi leurs craintes ?
-Se projeter dans le temps. L’investissement immobilier se situe dans le temps long. Quelles seront les envies de chacun dans 10 ans ou 20 ans ? Quel pourra être l’état de santé de chacun et, sans vouloir sonder la boule de cristal, quelles seront les incidences sur la détention et la gestion du bien ?
Se poser les bonnes questions
Une fois cette réflexion menée, de nouvelles questions se posent à nos candidats, notamment sur leurs objectifs. Ont-ils la volonté d’acheter pour se constituer un capital à terme ? Veulent-ils transmettre le bien à leurs enfants ? Est-ce un investissement immobilier de loisir (mer, montagne, campagne…) ? Le but est-il de récupérer le bien après l’avoir donné à bail ? Le bien sera-t-il destiné à offrir un complément de retraite ?
S’entourer de professionnels
Vient alors le temps de s’entourer de professionnels : notaire, agent immobilier, banquier, conseiller en gestion de patrimoine (CGP)…
Selon les projets, le notaire proposera peut-être un démembrement. Dans tous les cas, il sensibilisera ses clients à la valeur de l’usufruit (par exemple 60% de 41 à 50 ans, 30% ou moins après 71 ans).
Le CGP pourra quant à lui mettre en place une stratégie patrimoniale adaptée au projet élaboré. Et cette stratégie sera d’autant plus judicieuse que le projet aura été réfléchi.
La visite chez le banquier ou le courtier deviendra alors nécessaire. L’argent n’est pas cher en ce moment, mais du fait des durées d’emprunt longues, la mise en concurrence des offres pourra déboucher sur des économies. Aujourd’hui, la fidélité n’est malheureusement plus un gage de meilleure offre. L’assurance décès emprunteur (défiscalisable dans un projet locatif) offrira par ailleurs de la protection à la famille.
Lorsque ces étapes auront été franchies, l’agent immobilier ou le marchand de biens pourra enfin dénicher le produit rêvé, ce qui n’interdira pas de chercher soi même car une opportunité peut surgir.
La ténacité et la curiosité peuvent favoriser la chance. Mais il est toujours plus simple de trouver le bien idéal quand on sait ce que l’on cherche et que l'on a préparé soigneusement son dossier en amont.