« En matière de logement, écologie rime avec économie ! »

« En matière de logement, écologie rime avec économie ! »

Fabrice Abraham, Directeur Général de Guy Hoquet l’Immobilier

 « En matière de logement, écologie rime avec économie ! »
Crédit photo © Guy Hoquet l'Immobilier

S’il est un phénomène qu’il n’est désormais plus possible de remettre en question, c’est bien celui du changement climatique. Inondations à répétition, sécheresse des sols, affaissement des territoires, … impossible d’ignorer ces réalités, que les spécialistes nous prédisent encore plus nombreuses et impactantes dans les années à venir.

Ainsi, si l’ours polaire, qui voit sa banquise se réduire comme peau de chagrin, peut encore en laisser certains indifférents, il y a consensus lorsqu’il s’agit d’assister – quasi quotidiennement en certaines périodes – au spectacle de vies bouleversées, brisées, à la perte d’un logement ravagé par les éléments.

Chaque citoyen, chaque acteur de la vie publique - et d’autant plus lorsqu’il s’agit d’entreprises, qui peuvent être porteuses d’initiatives ou d’idées de plus grande ampleur – doit désormais prendre ses responsabilités et « faire sa part » pour participer à la préservation de notre planète.

Un parc immobilier existant assez peu vert

Pour parler d’un secteur que je connais bien, celui du logement, il est indéniable qu’il y a des actions à mener puisque le bâtiment est le troisième générateur d’émission de gaz à effet de serre* et que le parc immobilier ancien en France compte 83% de logements énergivores**.

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Pourtant, les Français sont sensibles à l’impact de leur habitation sur l’environnement : 82% d’entre eux, toutes générations confondues, trouvent important d’avoir un logement éco responsable***. Et ils le seraient probablement encore davantage s’ils mesuraient l’impact d’un logement énergivore, les célèbres « passoires thermiques », sur leur budget. En effet, si le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) doit obligatoirement être mentionné sur une annonce immobilière, qu’il s’agisse d’achat ou de location, les fameuses lettres, attribuées au logement pour qualifier sa consommation énergétique et son émission de gaz à effet de serre, restent très énigmatiques pour beaucoup.

Un rapport de 1 à 6

Or, l’écart économique qui s’applique entre un logement peu énergivore, bien isolé et répondant aux normes récentes, classé A et le même, plus ancien et nécessitant des travaux de rénovation, obtenant un G est considérable : quand le premier coûtera environ 630€** par an (abonnement compris), le second pèsera près de 6 fois plus lourd dans le budget d’un ménage, avec une facture de plus de 3 823€ par an.

Une fois le constat de ce double gâchis (écologique et économique) posé, des actions s’imposent.

En premier lieu, je pense qu’il est indispensable de communiquer auprès des Français afin de porter à la connaissance du grand public ces différences économiques qui, à elles seules, devraient les convaincre de se tourner définitivement vers des logements verts.

Place aux actions !

Dans le même temps, il faut agir concrètement pour verdir ce fameux parc existant, et permettre ainsi à tous les Français, et surtout ceux des zones tendues - où trouver un bien immobilier relève déjà du parcours du combattant- d’avoir accès à un logement consommant peu d’énergie. Fervent militant de l’incitation plutôt que de la répression, je crois davantage aux bonus fiscaux qu’aux malus, qui résulteraient à faire payer une nouvelle fois le propriétaire d’un bien énergivore, alors que ce dernier s’acquitte déjà tous les mois d’une facture d’énergie très onéreuse…

Je suis résolument pour les aides à la rénovation, injustement supprimées/rabotées ces derniers mois, mais qui devront, pour qu’elles puissent fonctionner autant qu’elles le méritent, être connues des ménages et donc appuyées avec force par une communication sans précédent à destination de tous les Français.

Le rôle de l'agent immobilier

Interlocuteur privilégié de ces derniers, l’agent immobilier devrait également jouer un rôle dans cette transformation énergétique des logements anciens, tant dans la diffusion de l’information, que dans ses actions auprès des copropriétés – il gère 90% de ce parc - dont il pourrait observer le respect des travaux. Idem pour la vente ou la location, qu’il pourrait empêcher s’il constate un manquement dans les mises en chantier dans le cadre de la rénovation énergétique. Les idées ne manquent pas, Nicolas Hulot, Ministre de la transition écologique et solidaire, a d’ailleurs révélé le 4 juillet dernier le Plan Biodiversité qui ne contient pas moins de 90 actions. Ne reste, alors, plus qu’à agir… Aux actes citoyens !

*Selon le rapport du ministère de la Transition énergétique rendu le 22 janvier 2018

**Etude menée sur 15 000 biens en vente dans le réseau Guy Hoquet entre le 1er juillet et le 30 novembre 2017

***Sondage OpinionWay pour Guy Hoquet réalisé du 10 au 12 novembre 2015 sur un échantillon de 1030 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, sur des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

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Fabrice Abraham

Le parcours de Fabrice Abraham

Directeur Général, Guy Hoquet l’Immobilier

Après 25 années passées dans le secteur de l’immobilier dont plusieurs années au sein du Comité de direction de Century 21 France, Fabrice Abraham a rejoint le réseau Guy Hoquet l’Immobilier au poste de Directeur Général en juillet 2013. Fabrice Abraham s’attache à piloter la stratégie d’une enseigne d’agences immobilières fortement engagée dans l’excellence du service apporté aux consommateurs grâce à son concept unique de l’immobilier garanti (prix de vente et délai de vente garantis).

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