Immobilier locatif : les retraités plus attirés que les cadres supérieurs

Immobilier locatif : les retraités plus attirés que les cadres supérieurs

Les données de Century 21 montrent que l’investissement locatif intéresse de plus en plus les retraités et les ouvriers. En revanche, les cadres supérieurs s’en détournent

Immobilier locatif : les retraités plus attirés que les cadres supérieurs
Crédit photo © Boursier.com

Quel est le profil type de l’investisseur en immobilier locatif ? Compte tenu du ticket d’entrée élevé, le segment semble a priori réservé aux foyers aisés. Pourtant, les derniers chiffres de Century 21 viennent contredire cette idée.

Dans son étude sur les loyers publiée en début de semaine, le réseau d’agence a certes montré que les cadres supérieurs et les professions libérales restaient des acteurs importants sur le marché (12% des nouveaux bailleurs en 2013). Ceci étant leur poids a reculé par rapport à 2012 (13,7%). En 2007, ils représentaient même 15,7% du marché.

La même pente a également été suivie par les commerçants et les artisans. Ils ne représentent plus que 7,9% des nouveaux bailleurs, contre 11% en 2007.

Plus d'un bailleur sur quatre est retraité

A l’inverse, les retraités ont renforcé leur rôle central dans l’immobilier locatif. En 2007, 23,7% des nouveaux baux étaient signés par des retraités. En 2013, la proportion est passée à 26,7%.

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Autant dire que l’immobilier fait de plus en plus figure de source de revenu complémentaire pour les personnes qui ont cessé leur activité. Les retraités ne sont d’ailleurs pas les seuls à être attirés. Century 21 note qu’en période de crise, la pierre demeure une perspective d’investissement sécurisé pour les ouvriers. Avec les employés, ces derniers comptent en effet pour 18,5% du marché (contre 15,1% en 2007). Une part à peu près égale à celle des cadres moyens (18,2%) lesquels ont aussi vu leur poids progresser de plus de 3 points en 6 ans.

Un rendement qui a baissé au fil des années

Dans une période de taux au plancher pour l’épargne, l’immobilier locatif peut effectivement conserver une certaine attractivité. A Paris, au vu des prix et des loyers de 2013, le rendement moyen ressort par exemple à 3,9%. En province, il est bien entendu supérieur.

Ceci étant, le segment est à l’évidence devenu moins rentable qu’hier. Century 21 rappelle qu’en dix ans, les loyers ont augmenté moins vite que l’inflation (2 points de moins). De surcroît, ces mêmes loyers ont progressé en moyenne de 14% alors que les prix des appartements ont enflé de quelque 70%. Pour les nouveaux entrants, le rendement est donc bien inférieur à ce qu’il pouvait être par le passé.

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