Un taux de rotation record dans l’immobilier existant avec près de 1 million de transactions pour 2017 !

Un taux de rotation record dans l’immobilier existant avec près de 1 million de transactions pour 2017 !
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La conséquence de ce dynamisme du marché immobilier, c’est aussi une hausse des prix qui réduit désormais le pouvoir d’achat dans certaines zones...

Un taux de rotation record dans l’immobilier existant avec près de 1 million de transactions pour 2017 !
Crédit photo © Reuters

2017 permettra de connaître un nouveau record de transactions dans l’immobilier existant. Les derniers chiffres communiqués par la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) dépassent les précédentes estimations puisqu’elles approchent le million ! Ce sera  «de l’ordre de 986 000 transactions» selon Jean-Marc Torrollion qui va succéder début janvier à Jean-François Buet au poste de président de la FNAIM. Ce chiffre marque une progression de près de 17% par rapport au précédent record de 845 000 transactions en 2016.

Meilleure situation de l’emploi

Cette dynamique exceptionnelle est bien sûr alimentée par le niveau toujours plancher des taux d’intérêt d’emprunts qui n’auront finalement quasiment pas augmenté cette année malgré une légère surchauffe début 2017. Le sentiment que les taux ne pouvaient plus guère baisser et risquaient de remonter aura d’ailleurs décidé bon nombre de Français à ne plus attendre pour réaliser leur projet immobilier. Mais pour la FNAIM, un tel niveau de transactions reflète aussi une meilleure situation de l’emploi qui participe à resolvabilisation des Français.

Un taux de rotation record

Un autre record est d’ailleurs observé : celui du taux de rotation des logements (nombre de ventes rapporté au parc) qui se situerait à 2,81%, mieux que le taux de rotation maximale observée au début des années 2000 (2,74%). Le record de transactions observé cette année est en effet à relativiser car depuis 2000, le parc immobilier s’est accru de 20% à plus de 35 millions de logements aujourd’hui. De leur côté, les ventes ont progressé d’environ 25% dans le même temps.

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Une hausse des prix loin d’être uniforme

La conséquence de ce dynamisme du marché immobilier, c’est aussi une hausse des prix qui réduit désormais le pouvoir d’achat dans certaines zones. La FNAIM prévoyait en début d’année une hausse des prix comprise entre +2% et +5% au niveau national. On devrait finalement être à un peu plus de +4% avec environ +5% pour les appartements et +3,7% pour les maisons.

Mais en dehors de Bordeaux, Paris, Lille ou Lyon qui tirent la hausse, certaines villes moyennes comme Limoges, Clermont-Ferrand, Dijon, Saint-Etienne ou Le Havre voit leurs prix stagner ou  reculer. Les disparités géographiques n’ont peut-être même jamais été aussi importantes avec des zones rurales qui restent le plus souvent désertées.

Statut fiscal du bailleur privé

Moins concernée par le projet de loi sur le logement que les professionnels de l’immobilier neuf, la FNAIM compte quand même se faire entendre sur certains sujets dans le cadre de la conférence de consensus sur le logement qui démarre aujourd’hui. La FNAIM s’inquiète en particulier de la baisse du nombre de bailleurs privés qui alimentent un parc locatif d’environ 6,5 millions de logements. L’organisation syndicale réclame toujours une meilleure reconnaissance du bailleur en tant qu’acteur économique qui produit un service de logement et propose la mise en place d’un statut fiscal du bailleur privé donnant la possibilité d’amortir fiscalement son investissement (selon le principe existant déjà avec la formule LMNP) en échange de la pratique d’un loyer modéré.

a savoir

Proposée par le président du Sénat,Gérard Larcher, et acceptée par le gouvernement, la Conférence de consensus sur le logement démarre aujourd'hui et doit permettre de préparer le projet de loi Logement qui sera présenté vers la mi-février, même si on en connaît déjà les principales mesures. 

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