Si le taux d’endettement des Français est à peu près stable depuis 3 ans, une étude de l’ACPR montre que les ménages endettés à plus de 35% sont en revanche beaucoup moins nombreux qu’auparavant
Un montant de 142.264 euros emprunté sur une période de 19,1 ans. Voici les caractéristiques du prêt immobilier type accordé aux ménages français en 2013 d’après une étude de l’ACPR. Par rapport à 2012, ces chiffres traduisent une nette réduction de la durée des prêts (-0,7 an) et une augmentation de leur montant (+6.400 euros), en dépit d’un tassement des prix.
Paris réclame plus d’effort que la province
Dans le détail, l’étude prouve d’ailleurs que le poste acquisition mobilise toujours une large part des ressources des foyers. Le taux d’effort a beau avoir reculé de 0,8 point par rapport à 2011 et 2012, il reste à 30% historiquement élevé. A titre de comparaison, il était inférieur à 28% au début des années 2000.
Sans surprise, la localisation joue un rôle important dans ces statistiques. Alors que le taux d’effort avoisine les 29,7% en province, il fluctue plutôt autour des 31% en Ile-de-France.
Les investisseurs en immobilier locatif sur la réserve
L’ACPR note toutefois que les taux d’endettement élevés sont de moins en moins nombreux. L’an dernier, 23,1% des emprunteurs affichaient un taux supérieur à 35% contre 25,2% en 2012 et 26,4% en 2011.
Rappelons que les taux d’effort de plus de 35% concernent généralement des ménages aisés (cadres, professions libérales, chefs d’entreprise...) qui réalisent des opérations patrimoniales. Le rapport de l’ACPR tend donc à prouver (comme d’autres enquêtes) que les investisseurs se montrent de plus en plus prudents à l’égard de l’immobilier locatif.
Les données détaillées du bilan de l’ACPR en donnent d’ailleurs un aperçu. Entre décembre 2012 et décembre 2013, le taux d’effort des primo-accédants a baissé de 0,5 point. Celui des investisseurs en logement locatif a en revanche chuté de 1,5 point.
