Cette option devenant trop risquée pour les banques, la transférabilité des prêts immobiliers est aujourd’hui devenue très rare. Elle n’est plus proposée que par quelques établissements…
On ne peut pas tout avoir… La poursuite de la baisse des taux immobiliers au mois de mai pousse les banques à supprimer les options de transférabilité de leurs prêts. Elles n’étaient déjà plus beaucoup à le faire et il n’en reste désormais plus qu’une petite poignée selon le courtier Vousfinancer. Cette option très avantageuse, qui permet de conserver son prêt obtenu à des conditions attractives pour une future acquisition, avec l’avantage de garder le taux initial de son crédit, est désormais uniquement disponible chez quelques banques en ligne, banques régionales ou établissements spécialisés.
Compte tenu du niveau actuel des taux et d’une éventuelle remontée des conditions de refinancement des banques à moyen ou long terme, cette option, peut en effet devenir coûteuse pour les banques, avec des marges qui pourraient devenir négatives sur ce type de crédit, faisant peser un vrai risque sur leur rentabilité.
Trop risqué pour les banques
«Avec une éventuelle remontée des taux des marchés financiers à moyen ou long terme, il est difficilement tenable pour une banque de s’engager à maintenir un taux de crédit très avantageux sur une future acquisition qui interviendra dans 7 à 10 ans. Les banques proposent actuellement des taux qu’elles maintiennent volontairement à un niveau bas pour relancer la dynamique du marché, mais si les taux de refinancement et taux d’emprunt d’Etat remontent, elles devront inévitablement répercuter ces hausses - au moins partiellement -, sur leurs taux de crédit afin de conserver leurs marges… Voilà pourquoi l’ère de la transférabilité des prêts est une ère quasi-révolue» analyse Sandrine Allonier, porte-parole du réseau de courtage Vousfinancer.
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Des conditions à remplir
Pour les emprunteurs qui ont la chance de disposer d’une option de transférabilité dans l’offre de prêt qu’ils ont souscrit ces derniers mois ou années, cette clause pourra bien sûr s’appliquer. Vousfinancer rappelle quand même que certaines conditions sont nécessaires, qui peuvent varier d’un établissement à l’autre.
La vente et l’acquisition du nouveau bien doivent se faire dans un délai précisé par la banque (souvent inférieur à 6 mois mais en cas de prêt-relais, cela peut aller jusqu’à 1 an). L’achat doit être pour le même usage que le bien vendu (vente de la résidence principale et rachat de la résidence principale). La valeur du nouveau bien doit être supérieure au capital restant dû à transférer. Enfin, il ne doit pas y avoir eu d'incidents de paiement sur le prêt et l’organisme de caution, le cas échéant, doit accepter le transfert.
