L’impact évident du DPE sur le prix de vente d’un bien immobilier

L’impact évident du DPE sur le prix de vente d’un bien immobilier

D’après une étude des Notaires de France, une maison avec une étiquette énergétique A ou B se vend 6% à 14% plus cher qu’une maison aux mêmes prestations mais avec une étiquette D.

L’impact évident du DPE sur le prix de vente d’un bien immobilier
Crédit photo © Maisons Vybel

Quel est l’intérêt d’avoir un bien qui affiche un bon DPE ? Intuitivement, les propriétaires seront sûrement tentés de répondre que cela est un gage d’économies d’énergie et donc de factures à la baisse. Mais là n’est pas le seul atout d’une bonne étiquette énergétique. L’effet peut aussi être sensible à la revente.

La Bretagne plébiscite les « biens verts »

La semaine dernière, les Notaires de France ont mis à jour leur étude sur la valeur verte des logements. Ce travail consiste à évaluer l’impact du DPE sur le prix de vente (par rapport à une étiquette D et pour des biens comparables). Or, il apparaît qu’en 2017, les maisons ayant un DPE A ou B ont été vendues avec une prime de 6% à 14% selon les régions.

C’est en Bretagne que la valeur verte est la plus élevée. En région parisienne, elle de 8% à 9%.

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Jusqu’à -17% avec un mauvais DPE

L’enquête précise aussi que l’effet d’une mauvaise étiquette est généralement plus important que l’effet d’une bonne étiquette. La Nouvelle-Aquitaine en donne un bon exemple. Si un DPE A ou B permet de vendre en moyenne 12% plus cher, un DPE F ou G conduit à une décote de 17%. Ainsi, dans cette région, on peut estimer qu’un produit avec un bon DPE se vend 35% plus cher qu’un produit avec une étiquette F ou G.

Selon les régions, la décote des mauvais DPE fluctue entre 4% et 17%. Tension du marché oblige, c’est en région parisienne que les DPE F ou G sont les moins pénalisés.

Les logements collectifs moins affectés

Du côté des appartements, les écarts sont moins significatifs. Certes, les DPE A et B restent recherchés dans de nombreuses régions (+16% de valeur verte dans le Grand Est ou +14% en Auvergne-Rhône-Alpes). En revanche, les mauvais DPE pèsent beaucoup moins que pour les maisons (-4% dans les Hauts-de-France, -9% en Nouvelle-Aquitaine). En Normandie, dans le Centre-Val-de-Loire et à Paris, ils n’ont même aucun impact, ce qui est le signe de tensions évidentes d’après l’étude.

Un affichage à améliorer

Depuis la loi Grenelle II de 2010, le DPE doit être affiché dans les annonces immobilières. Or, selon une étude de MeilleureCopro, 35% des annonces d’appartements ne respectent toujours pas cette obligation. Si Strasbourg fait figure de bon élève (78% d’affichage), Paris et Bordeaux sont loin derrière avec des DPE affichés dans un cas sur deux seulement.

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