L’immobilier de prestige va-t-il rester une valeur refuge par excellence ?

L’immobilier de prestige va-t-il rester une valeur refuge par excellence ?

En France comme à l’étranger, Barnes s’attend à des ventes de nécessité dans les semaines et les mois à venir, avec des négociations pouvant aller jusqu’à 10% du prix de vente initialement affiché...

L’immobilier de prestige va-t-il rester une valeur refuge par excellence ?
Crédit photo © Barnes

L’immobilier de prestige sera-t-il autant affecté par la crise sanitaire que la pierre « traditionnelle » ? Difficile à dire mais le président du réseau d’agences spécialisées dans le haut de gamme Barnes, Thibault de Saint Vincent, dispose d’un certain nombre d’arguments attestant du statut de valeur refuge de l’immobilier de prestige qui n’a cessé d’être croissant ces dernières années. Sous réserve toutefois que le bien soit absolument sans défaut et situé au bon endroit, c’est-à-dire notamment les beaux quartiers de Paris ou les stations les plus prisées de la Côte d’Azur pour ce qui est de la France.

Jusqu’à 10% de négociation

Bien sûr, l’activité économique à l’arrêt dans la plupart des pays et la correction des marchés financiers vont entraîner des baisses de patrimoines parmi la clientèle des résidences haut de gamme. En France comme à l’étranger, Barnes s’attend donc à des ventes de nécessité dans les semaines et les mois à venir. « Certains propriétaires auront des besoins de liquidités pour faire face à une situation imprévue. Nous anticipons des négociations pouvant aller jusqu’à 10% du prix de vente initialement affiché », admet Thibault de Saint Vincent.

Les acquéreurs déjà attentifs

Mais les acheteurs ne manquent pas car le réseau Barnes reçoit déjà de nombreuses marques d’intérêt de la part d’investisseurs prêts à se positionner rapidement sur de belles opportunités à Paris, Bordeaux, Lyon, Cannes, Saint-Tropez, Saint-Barth, Miami ou New York… Thibault de Saint Vincent ajoute que les acquéreurs disposant d’une importante trésorerie sont nombreux et qu’ils ont tout intérêt à se positionner à court terme pour bénéficier de taux d’emprunt encore très bas.

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Nouveau rapport à la propriété

Thibault de Saint Vincent ajoute que le fait d’avoir utilisé l’immobilier pour se protéger physiquement et pour mettre sa famille et ses proches à l’abri durant la crise sanitaire actuelle, aura indubitablement modifié le rapport à la propriété : « les acquéreurs de biens de qualité, avec un jardin, une terrasse, une vue dégagée ou de beaux volumes acquièrent dans ce contexte un supplément d’âme qui vient consolider leur valeur patrimoniale. »

La revanche des villes secondaires ?

Fait nouveau, les bureaux de Barnes ont déjà noté un afflux de demandes pour des propriétés situées à environ 1 heure de route des grands centres urbains et disposant de suffisamment d’espace et de dépendances pour y installer un bureau à distance temporaire permanent.

Moins d’étrangers à Paris

Concernant Paris, on peut d’ailleurs imaginer qu’une partie de la demande des acquéreurs étrangers non résidents, dont l’importance est croissante avec le niveau de prestige des biens, va se trouver fragilisée par la limitation des déplacements appelée à durer avec la crise sanitaire. Un facteur qui pourrait donc peser temporairement sur les prix des biens les plus haut de gamme, surtout qu’ils avaient atteint des sommets ces derniers mois. « L’immobilier doit toujours être vu comme un investissement à moyen ou long terme, soit à 5 ou 10 ans minimum. Se positionner dans les 6 prochains mois apporte de réelles garanties d’un achat gagnant », tient à rassurer le président de Barnes.

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