La Fédération des Promoteurs Immobiliers reconnaît quand même que le nouveau Prêt à Taux Zéro (PTZ) annoncé par le gouvernement pour 2016 répond en bonne partie à leurs attentes.
Le dernier Observatoire de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) a confirmé une bonne tendance des ventes de logements neufs collectifs au troisième trimestre (+18% avec 25 247 logements réservés). Depuis le début de l’année, les réservations sont en hausse de 19%. Ce qui inquiète la fédération c’est que ces ventes restent portées les particuliers qui investissent dans le dispositif Pinel et intègrent une contribution de plus en plus faible des ménages accédant à la propriété. Au premier trimestre 2015, l’investissement locatif représentait la moitié des ventes, au deuxième trimestre leur part est montée à 52% et au troisième trimestre elle a encore augmenté à 54%.
Nouveau PTZ en 2016
Les promoteurs reconnaissent que le nouveau Prêt à Taux Zéro (PTZ) annoncé par le gouvernement pour 2016 répond en bonne partie à leurs attentes. Le relèvement des plafonds de ressources, l’augmentation de la quotité du prêt à 40%, l’augmentation du différé de remboursement et l’allongement de la durée de remboursement vont en effet redonner du pouvoir d’achat aux ménages les plus modestes. L'accession à la propriété devrait donc reprendre le dessus l'an prochain face à l'investissement locatif. La FPI regrette pourtant que l’enveloppe du PTZ n’a pas été modifiée pour les zones très tendues comme l’Ile-de-France et la Côte d’Azur où le prix du mètre carré reste souvent inaccessible à beaucoup de ménages.
Tranche A bis
Concrètement, les promoteurs réclament la création d’une tranche A bis pour le PTZ avec des plafonds de revenus spécifiques et surtout une quotité d’emprunt supérieure à 40%. En petite couronne parisienne où il n’est pas rare de devoir payer un deux pièces neuf de 50 mètres carrés 300 000 €, un couple dont les revenus mensuels ne dépassent pas 4 300 € pourra bénéficier début 2016 d’un PTZ de 84 000 € contre 54 600 € aujourd’hui. Dans la pratique, si ce couple ne bénéfice pas d’un apport supérieur aux frais de notaires, les banques ne le financeront (216 000 € à emprunter) que si ses revenus dépassent les 3 300 €. En-dessous, le taux d’endettement sera trop élevé, même en empruntant sur 25 ans. La solution serait donc un PTZ plus important.