Les prix à Paris deviennent davantage négociables

Les prix à Paris deviennent davantage négociables

Le prix moyen du mètre carré dans la capitale, toujours autour de 8.000 euros, n’a que très peu baissé par rapport à ses sommets. Les opportunités de négociations sont toutefois meilleures aujourd’hui, en particulier pour les grandes surfaces…

Les prix à Paris deviennent davantage négociables
Crédit photo © Barnes

Le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet estime qu’un marché à deux vitesses caractérise désormais Paris : celui des petites surfaces sans défaut qui se vendent très rapidement, et celui des biens moins parfaits, qui offrent de belles marges de négociation autour de -5%. D’autres professionnels de l’immobilier attirent déjà l’attention sur le fait que les biens avec défauts se vendent très difficilement ou pas du tout à Paris, ce qui maintient artificiellement les prix vers le haut puisque l’essentiel des transactions se fait sur des logements de qualité, donc les plus chers.

8 000 euros

Quand on regarde le prix moyen du mètre carré dans la capitale, toujours autour de 8 000 euros, il n’a en effet que très peu baissé par rapport à ses sommets. Comme le rappelle Guy Hoquet, Paris reste un marché boosté par le manque d’offre, la demande étrangère, et l’attrait inaltérable pour l’investissement dans la pierre parisienne.

Les délais de vente s’allongent

Les acheteurs peuvent pourtant espérer obtenir des baisses par rapport aux prix affichés car les délais de vente à Paris se sont allongés (54 jours au premier semestre 2014 dans le réseau Guy Hoquet), certains biens parmi les moins cotés pouvant même atteindre les trois mois de délais de vente. «Lorsqu’un appartement nécessite des travaux importants, présente un manque de luminosité, est un peu distant du métro, ou encore est au rez-de-chaussée, il peut perdre 5% de son prix. Dans le 20ème arrondissement, nous sommes ainsi revenus à des valeurs inférieures à 7 000 euros le m², mettant fin à l’envolée des prix que nous avons connu ces dernières années. Cependant, ces baisses de prix ne sont atteintes qu’après plusieurs mois de commercialisation, les vendeurs restent accrochés à des prix élevés», précise Jérôme Combes, de l’agence Guy Hoquet Paris 20 Sud.

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Marges de négociation

Pour Philippe Thomas, Directeur de deux agences Guy Hoquet l’Immobilier parisiennes, dans les quartiers de Magenta (10ème arrondissement) et d’Oberkampf (11ème arrondissement), l’heure est définitivement à l’action pour les acquéreurs. «Les très petites surfaces partent toujours aussi vite, en 24h, et à des prix supérieurs au marché, par exemple à 9000 euros le m² dans le 11ème arrondissement. Néanmoins, dès qu’on dépasse les 25m², et que le bien présente quelques défauts, les accédants se voient offrir de belles marges de négociation», explique-t-il.

Des opportunités Avenue Foch

Les grandes surfaces, pour les budgets plus conséquents, présentent également de belles opportunités, comme l’explique Igor Brytow, de l’agence Guy Hoquet Paris 17 Wagram. «Si les studios restent à des prix élevés et nécessitent une prise de décision très rapide, les grandes et très grandes surfaces permettent de réaliser de belles affaires». Selon lui, on peut même trouver en ce moment de grands appartements sur la très chic Avenue Foch (dans le 16ème) à 7 500 euros le m².

Saisonnalité

La saisonnalité influence d’ailleurs la demande pour les grandes surfaces, les familles souhaitant s’installer pour la rentrée scolaire. Dans ce sens, MeilleursAgents.com, spécialiste de la mise en relation entre les particuliers et les agences immobilières, pense que le deuxième semestre 2014 connaîtra une baisse de prix plus prononcée que les 6 premiers mois de l’année.  MeilleursAgents.com prévoit ainsi que l’essentiel de la baisse des prix à Paris cette année (-3%) se fera au deuxième semestre.

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