Les petites communes françaises ont aussi profité de la dynamique post-Covid

Les petites communes françaises ont aussi profité de la dynamique post-Covid

L’envolée de la demande de maisons en région n’a pas concerné seulement les villes de taille intermédiaire. Le marché immobilier des petites communes a été également très dynamique, relèvent les Notaires.

Les petites communes françaises ont aussi profité de la dynamique post-Covid
Crédit photo © iStock

Le Conseil supérieur du notariat (CSN), en partenariat avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), vient de publier le premier Baromètre de l’immobilier des petites villes de demain, un outil destiné à prendre le pouls des communes de moins de 20.000 habitants, bénéficiant du programme national de développement "Petites villes de demain", sur une durée de six années, entre 2020 et 2026.

Quatre indicateurs en particulier ont été choisis pour l’élaboration de ce baromètre annuel : le nombre de mutations (transactions), les prix de vente, l’origine des acquéreurs et le diagnostic énergétique. « Ces indicateurs permettront de délivrer une photographie de l’immobilier dans les petites villes, selon leurs caractéristiques, et d’avoir ainsi une approche dynamique d’une année sur l’autre », explique le CSN.

+15% de maisons anciennes vendues en un an

Pour cette première édition, qui s’est intéressée à la période 2020-2021, le baromètre relève « un regain d’attractivité dans ces territoire, caractérisé par une hausse importante des volumes des maisons et des prix des appartements ».

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Les ventes de maisons anciennes dans les centres dits "intermédiaires"* ont ainsi augmenté de 11,3% en volume entre 2020 et 2021, forme d’habitat davantage recherchée que les appartements, même si les prix de ces derniers ont progressé de 7%.

Selon les zones des communes, l’évolution des prix des maisons est variable. Dans les grandes agglomérations et les zones spécialisées dans le tourisme, les prix médians des maisons ont connu une hausse supérieure à 15% tandis que celles situées dans les zones à "économie diversifiée" et "spécialisées dans l’agriculture" ont progressé respectivement de 9% et 8%.

Plus d’acquéreurs urbains

A noter que les acquéreurs en provenance des métropoles ont progressé de 3,2% depuis 2018, pour représenter 15,6% des acheteurs de ces communes en 2021.

Comme beaucoup de villes de taille moyenne, et « dans une moindre mesure », ces territoires donc ont aussi profité de "l’effet Covid" avec un « déplacement relatif des urbains vers des territoires plus verts, cette redistribution étant un enjeu de taille au regard de l’aménagement et du développement du territoire », note le CSN.

Enfin, côté performance énergétique, l’évolution très récente de la législation ne permet pas, à ce stade, de constater de réel effet sur les catégories de biens vendus. « Si la modification du DPE a pu laisser augurer d’une augmentation des volumes de vente des classes F et G (qui seront à terme interdite à la location), les bases immobilières notariales, en l’état actuel, ne confortent pas ces analyses. Il est encore trop tôt pour affirmer que cette tendance puisse exister », souligne le baromètre.

*Le programme classe en quatre catégories les centres de ces communes, en fonction de leur taux d’équipement : locaux, intermédiaires, structurants, et ultra-marins.

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