Un phénomène qui accompagne pour l’instant la hausse des prix de l’immobilier et la dégradation de certaines aides à l’acquisition…
Les durées des emprunts immobiliers continuent à s’allonger. Le dernier baromètre Crédit Logement/CSA confirme cette tendance avec 225 mois en moyenne en septembre 2018 (soit près de 19 ans) contre 223 mois en août et 222 mois en juillet 2018.
225 mois
Crédit Logement rappelle que les durées des prêts bancaires se sont accrues de 18 mois depuis le début de l’année 2014 avec une augmentation de 5 mois en 2017 et de +6 mois depuis le début de l’année 2018. A 225 mois aujourd’hui, on revient sur les précédents plus hauts qui remontent à la fin 2007. Un phénomène qui accompagne pour l’instant la hausse des prix de l’immobilier et la dégradation des soutiens publics (baisse du PTZ dans le neuf et suppression de l’APL accession).
Pas que les jeunes
Derrière ces moyennes, on observe bien sûr une augmentation de la proportion des durées longues, c’est-à-dire des emprunts sur 25 ans ou plus. Au troisième trimestre 2018, Crédit Logement note que près de la moitié (48,5%) des moins de 35 ans ont bénéficié d’un prêt sur 25 ans et plus (ils n’étaient qu’un tiers il y a 2 ans) et 78,9% d’un prêt de 20 ans et plus. L’allongement des durées d’emprunt ne touche pas que les jeunes primo-accédants puisque chez les 35-45 ans, près de 40% ont récemment bénéficié d’un prêt de 25 ans et plus, contre seulement 26% il y a un an.
Des taux très attractifs
Cette généralisation des emprunts immobiliers longs est possible grâce à des taux très attractifs : Crédit Logement calcule un taux moyen sur 25 ans de 1,63% en septembre avec des meilleures offres autour de 1,40%. Grâce aussi à la souplesse des conditions d’octroi des banques qui ont été moins regardantes ces derniers mois sur l’apport exigé.
Un peu moins de souplesse sur les exigences d’apport
Attention, cela semble un peu moins le cas aujourd’hui. Le courtier Meilleurtaux observe en effet des conditions d’octroi toujours souples mais un peu moins de facilité à obtenir des crédits sans apport, en particulier sur les durées longues ou pour des profils à revenus modestes. Autrement dit, les banques sont toujours prêtes à faire des efforts mais sur des profils plus ciblés et moins risqués.
a savoir
Parmi les primo-accédants financés par le courtier Empruntis au premier semestre 2018, 16% n’avaient pas d’apport, un record depuis 4 ans.