L’augmentation de ce chiffre de près de 50% au cours des quatre dernières années montre que l’achat devient de plus en plus difficile pour les primo-accédants
« L’acquéreur moyen n’est pas, ou presque plus, monsieur ou madame tout le monde ». Tel est le constat du courtier Empruntis à l’issue de sa dernière étude sur portrait-robot de l’acquéreur Français. Il est vrai que les chiffres sont éloquents. En moyenne, les acquéreurs disposent désormais de 51.978 euros d’apport en moyenne.
Jamais le chiffre n’avait été aussi haut. Et depuis 2009, il a bondi de près de 50%. Le patrimoine financier moyen étant loin d’avoir suivi la même pente, cela signifie que les acquéreurs constituent une population de plus en plus aisée.
Déjà dans son étude de 2012, Empruntis avait remarqué une part plus grande des secundo-accédants au détriment des primo-accédants. Avec un apport moyen en haussede 3% en un an, cette tendance ne fait que se confirmer. Bref, malgré des taux toujours intéressants, il devient de plus en plus dur d’acheter sans apport (ou avec peu d’apport) du fait de la concurrence exercée par ceux qui disposent d’une somme à engager.
De fortes disparités régionales
Bien entendu, il s’agit là d’une moyenne nationale. Dans l’Est et dans le Nord, la mise de fonds moyenne se limite à 32.000 voire 33.000 euros. En revanche, en Ile-de-France, le chiffre grimpe à plus de 78.000 euros. A Paris, il dépasse même les 160.000 euros.
Le chiffre concernant Paris n’est d’ailleurs pas véritablement une surprise. Cela fait maintenant plusieurs années que l’achat dans la capitale nécessite une certaine aisance financière. L’achat moyen y est de 463.000 euros (56 m²). Même avec 160.000 euros d’apport, une telle opération induit encore des mensualités de 1.740 euros sur 20 ans (hors assurance). Sans apport, il faudrait débourser 2.665 euros chaque mois et donc gagner au moins 8.000 euros nets.
